Un fait divers choquant s’est produit lundi après-midi à Arras, dans le Pas-de-Calais. Une dame âgée de 94 ans a été agressée et volée à son domicile par deux adolescentes, qui ont profité de sa vulnérabilité pour s’introduire chez elle. Bousculée par les jeunes filles qui lui ont arraché son collier avant de fouiller sa chambre, la nonagénaire est tombée au sol. Blessée, elle a dû être transportée à l’hôpital d’Arras où elle se trouvait encore deux jours après les faits.
Deux suspectes mineures interpellées
Les deux suspectes, âgées de 12 et 15 ans et se disant originaires de Serbie, ont été interpellées quelques heures après leur méfait près de la gare d’Arras. Elles seraient déjà connues des services de police pour des faits similaires. Si la plus jeune est convoquée devant un juge pour enfants en décembre, sa complice de 15 ans a été placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement fixé au 7 août prochain.
Des profils préoccupants
Cette affaire met en lumière le phénomène inquiétant de la délinquance des mineurs étrangers, souvent livrés à eux-mêmes et enclins à commettre des délits pour survivre. Sans attaches ni repères, ces jeunes en errance représentent un véritable défi pour la justice des mineurs, qui peine à trouver des réponses adaptées entre sanction et protection.
Il faut réfléchir à des solutions pour sortir ces mineurs de la rue et de la délinquance, en leur offrant un accompagnement socio-éducatif renforcé.
– Un éducateur spécialisé
Mieux protéger les personnes âgées
Cet événement rappelle aussi la vulnérabilité des personnes âgées, cibles privilégiées des délinquants qui n’hésitent pas à les agresser violemment pour les voler. Face à ce fléau, il apparaît urgent de :
- Renforcer la présence policière aux abords des résidences pour seniors
- Mieux former les personnes âgées à repérer les situations à risque
- Développer des dispositifs d’alerte et d’assistance pour les seniors isolés
Car au-delà du traumatisme subi, c’est le sentiment d’insécurité qui gagne du terrain chez nos aînés, contraints de vivre dans la peur d’être un jour agressés chez eux. Une situation intolérable dans une société qui se veut inclusive et protectrice envers ses membres les plus fragiles.
La nécessité d’une réponse ferme et adaptée
Si le jeune âge des mises en cause interroge sur leur discernement, il ne saurait pour autant justifier l’impunité. Face à des profils de plus en plus endurcis et réitérants, la justice se doit d’apporter une réponse à la fois ferme et éducative, en s’appuyant sur :
- Des mesures de placement en foyer éducatif renforcé
- Un suivi judiciaire resserré avec des obligations strictes
- Des peines adaptées en cas de récidive
Car c’est en conjuguant sanction et prévention que l’on pourra endiguer cette spirale délinquante dans laquelle s’enferment certains mineurs en perdition. Un véritable enjeu de cohésion sociale qui appelle une mobilisation concertée de tous les acteurs concernés : justice, police, travailleurs sociaux, éducation nationale.
En attendant, c’est une dame de 94 ans qui se retrouve à l’hôpital. Victime d’une violence gratuite de la part d’adolescentes qui, faute d’avoir été prises en charge à temps, risquent de sombrer dans une délinquance de plus en plus inquiétante. Un drame humain qui en dit long sur les défis qui attendent notre société pour protéger ses membres les plus vulnérables et éviter que ses jeunes ne se perdent sur le chemin de la criminalité.