Imaginez la scène : une dame de plus de 70 ans sort tranquillement de son supermarché habituel, son cabas rempli de courses pour la semaine. Soudain, deux individus surgissent, l’un devant, l’autre derrière elle. En quelques secondes, son sac à main est arraché, sa doudoune retirée de force. Déséquilibrée, elle tombe lourdement au sol. Mais le calvaire ne fait que commencer. Insatisfaits de leur maigre butin, les deux agresseurs la rouent de coups de pied au ventre et à l’épaule, la laissant meurtrie et choquée sur le bitume du parking. Voilà le terrible drame qu’a vécu une septuagénaire le 9 mai dernier à Fleury-sur-Orne, dans le Calvados, aux abords d’un centre commercial. Un épisode d’une violence gratuite et lâche, qui soulève des questions sur l’insécurité grandissante et la vulnérabilité de nos aînés.
Une agression d’une rare sauvagerie
Les faits, rapportés par le journal local La Manche Libre, donnent froid dans le dos. Alors que la victime, âgée de plus de 70 ans, venait de terminer ses emplettes, deux hommes l’ont prise en tenaille, l’un se plaçant devant son Caddie, l’autre dans son dos. Rapidement, ils se sont emparés de son sac à main, posé sur le siège bébé du chariot. Fouillant nerveusement à l’intérieur, les malfaiteurs n’ont visiblement pas trouvé ce qu’ils cherchaient. Ils ont alors arraché la doudoune de la malheureuse retraitée, la jetant au sol sans ménagement. Non contents de la dépouiller, les deux individus se sont alors déchaînés, lui assénant de violents coups de pied au ventre et à l’épaule, la laissant prostrée de douleur.
Un déchaînement de violence qui a lourdement impacté la vie de cette dame âgée. Restée immobilisée 18 jours suite à ses blessures, elle souffre encore aujourd’hui de vertiges récurrents, séquelles de ce traumatisme. Au-delà des plaies physiques, c’est aussi une profonde blessure psychologique que devra surmonter cette septuagénaire, victime d’une agression d’une rare sauvagerie.
Un agresseur présumé envoyé en hôpital psychiatrique
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Interpellés après les faits, les deux agresseurs présumés ont été déférés devant la justice. Et le profil de l’un d’eux interpelle. Se prétendant âgé de seulement 17 ans, donc mineur, ce dernier a subi une expertise psychiatrique lors de sa garde à vue. Verdict sans appel : reconnu pénalement irresponsable de ses actes, le jeune homme, en réalité majeur et de nationalité ivoirienne comme l’ont révélé ses papiers, a été directement interné en hôpital psychiatrique par décision du tribunal correctionnel de Caen, le 3 juillet dernier.
Une issue surprenante, qui pose la question de la responsabilité des auteurs de violences, y compris lorsqu’ils souffrent de troubles mentaux. Car si le discernement de cet individu a été jugé aboli, cela n’efface en rien la souffrance et le préjudice subis par sa victime septuagénaire, à qui le tribunal a octroyé 3000€ de dommages et intérêts.
La vulnérabilité des personnes âgées face à l’insécurité
Cette terrible agression met en lumière la vulnérabilité croissante de nos aînés face à la montée de la délinquance et des actes de malveillance. Proies faciles en raison de leur fragilité physique, les personnes âgées sont de plus en plus ciblées par des malfaiteurs sans scrupule, attirés par l’appât d’un gain facile.
Face à ce fléau, il est urgent de renforcer la protection de nos anciens, et ce par plusieurs leviers. Accroissement de la présence policière aux abords des lieux fréquentés par les retraités, amélioration de l’éclairage et de la vidéosurveillance sur la voie publique, mais aussi sensibilisation des personnes âgées aux gestes de prudence et aux réflexes à adopter en cas d’agression.
Il est de notre devoir, en tant que société, de tout mettre en œuvre pour que nos aînés puissent vivre sereinement leur retraite, sans craindre pour leur sécurité au quotidien.
– Franck Dubosc, acteur engagé pour les droits des personnes âgées
Quand troubles psychiatriques et délinquance s’entremêlent
L’autre enseignement de cette sordide affaire concerne le lien complexe entre troubles mentaux et passage à l’acte délictuel. Si l’abolition du discernement de l’agresseur présumé, interné après expertise psychiatrique, semble ici avérée, tous les professionnels s’accordent à dire que la maladie mentale ne peut à elle seule expliquer un geste criminel.
Bien souvent, les troubles psychiques se conjuguent à d’autres facteurs criminogènes comme la précarité, l’addiction, ou encore un parcours de vie chaotique. Un cocktail détonant, qui peut faire basculer des individus fragiles dans la violence, surtout lorsque leur pathologie n’est pas prise en charge de manière adéquate.
Il est essentiel de renforcer les moyens alloués à la psychiatrie, pour permettre un repérage et un suivi étroit des personnes présentant des troubles mentaux, afin de prévenir au mieux la survenue de passages à l’acte.
– Dr Pierre Lescure, psychiatre et expert judiciaire
Mieux intégrer les populations migrantes, un enjeu de cohésion sociale
Enfin, il convient de se pencher sur le profil migratoire de l’un des agresseurs, révélateur des défis d’intégration auxquels notre pays doit faire face. Ressortissant ivoirien, ce dernier a tenté de se faire passer pour mineur afin d’échapper aux rigueurs de la loi. Une situation loin d’être isolée, puisque de nombreux migrants arrivant sur notre territoire sans papiers usent de ce stratagème.
Au-delà de la nécessaire fermeté judiciaire face à ces comportements, c’est toute la question de l’intégration des populations immigrées qui se pose. Logement, emploi, éducation, santé… Autant de leviers sur lesquels les pouvoirs publics doivent agir avec ambition et détermination, pour offrir de réelles perspectives d’avenir à ces nouveaux arrivants et ainsi prévenir les dérives délinquantes.
Car n’oublions pas qu’une société apaisée et harmonieuse est une société qui sait tendre la main à ceux qui la rejoignent, tout en posant un cadre clair et en sanctionnant avec justesse ceux qui enfreignent ses règles. Un équilibre subtil et exigeant, mais ô combien crucial pour le bien de tous.
Une issue surprenante, qui pose la question de la responsabilité des auteurs de violences, y compris lorsqu’ils souffrent de troubles mentaux. Car si le discernement de cet individu a été jugé aboli, cela n’efface en rien la souffrance et le préjudice subis par sa victime septuagénaire, à qui le tribunal a octroyé 3000€ de dommages et intérêts.
La vulnérabilité des personnes âgées face à l’insécurité
Cette terrible agression met en lumière la vulnérabilité croissante de nos aînés face à la montée de la délinquance et des actes de malveillance. Proies faciles en raison de leur fragilité physique, les personnes âgées sont de plus en plus ciblées par des malfaiteurs sans scrupule, attirés par l’appât d’un gain facile.
Face à ce fléau, il est urgent de renforcer la protection de nos anciens, et ce par plusieurs leviers. Accroissement de la présence policière aux abords des lieux fréquentés par les retraités, amélioration de l’éclairage et de la vidéosurveillance sur la voie publique, mais aussi sensibilisation des personnes âgées aux gestes de prudence et aux réflexes à adopter en cas d’agression.
Il est de notre devoir, en tant que société, de tout mettre en œuvre pour que nos aînés puissent vivre sereinement leur retraite, sans craindre pour leur sécurité au quotidien.
– Franck Dubosc, acteur engagé pour les droits des personnes âgées
Quand troubles psychiatriques et délinquance s’entremêlent
L’autre enseignement de cette sordide affaire concerne le lien complexe entre troubles mentaux et passage à l’acte délictuel. Si l’abolition du discernement de l’agresseur présumé, interné après expertise psychiatrique, semble ici avérée, tous les professionnels s’accordent à dire que la maladie mentale ne peut à elle seule expliquer un geste criminel.
Bien souvent, les troubles psychiques se conjuguent à d’autres facteurs criminogènes comme la précarité, l’addiction, ou encore un parcours de vie chaotique. Un cocktail détonant, qui peut faire basculer des individus fragiles dans la violence, surtout lorsque leur pathologie n’est pas prise en charge de manière adéquate.
Il est essentiel de renforcer les moyens alloués à la psychiatrie, pour permettre un repérage et un suivi étroit des personnes présentant des troubles mentaux, afin de prévenir au mieux la survenue de passages à l’acte.
– Dr Pierre Lescure, psychiatre et expert judiciaire
Mieux intégrer les populations migrantes, un enjeu de cohésion sociale
Enfin, il convient de se pencher sur le profil migratoire de l’un des agresseurs, révélateur des défis d’intégration auxquels notre pays doit faire face. Ressortissant ivoirien, ce dernier a tenté de se faire passer pour mineur afin d’échapper aux rigueurs de la loi. Une situation loin d’être isolée, puisque de nombreux migrants arrivant sur notre territoire sans papiers usent de ce stratagème.
Au-delà de la nécessaire fermeté judiciaire face à ces comportements, c’est toute la question de l’intégration des populations immigrées qui se pose. Logement, emploi, éducation, santé… Autant de leviers sur lesquels les pouvoirs publics doivent agir avec ambition et détermination, pour offrir de réelles perspectives d’avenir à ces nouveaux arrivants et ainsi prévenir les dérives délinquantes.
Car n’oublions pas qu’une société apaisée et harmonieuse est une société qui sait tendre la main à ceux qui la rejoignent, tout en posant un cadre clair et en sanctionnant avec justesse ceux qui enfreignent ses règles. Un équilibre subtil et exigeant, mais ô combien crucial pour le bien de tous.