C’est une agression d’une rare violence qui secoue la ville d’Ermont, dans le Val d’Oise. Vendredi dernier, un adolescent de seulement 14 ans a été sauvagement agressé à coups de marteau, par un groupe de jeunes à peine plus âgés que lui. Les faits se sont déroulés en fin d’après-midi, dans le souterrain de la gare d’Ermont-Halte. La victime, seule au moment des faits, n’a pas pu se défendre face à l’extrême brutalité de ses agresseurs.
Un déchaînement de violence gratuite
Selon les premiers éléments de l’enquête, un groupe de 7 adolescents s’en est pris à la jeune victime, l’isolant dans le tunnel qui passe sous les voies SNCF. Trois d’entre eux se sont particulièrement acharnés, l’un allant jusqu’à le frapper violemment à la tête avec un marteau, le laissant pour mort. L’adolescent, grièvement blessé, a été transporté en urgence absolue à l’hôpital Necker de Paris. Si son pronostic vital n’est désormais plus engagé, son état reste préoccupant.
Des agresseurs très jeunes et déjà connus des autorités
Rapidement identifiés grâce aux caméras de surveillance, trois des principaux auteurs présumés, âgés de 14-15 ans, ont été interpellés dès le dimanche. Originaires d’Eaubonne, ils sont connus des services municipaux pour des faits de dégradations, rodéos urbains et incivilités à répétition. Cette escalade dans la violence interroge sur les facteurs qui ont pu conduire ces jeunes à commettre un tel acte.
On ne naît pas violent, on le devient. Il faut s’attaquer aux racines du mal : échec scolaire, manque de perspectives, effondrement de l’autorité parentale…
analyse un éducateur spécialisé.
Un quartier sensible gangréné par la délinquance
La victime est originaire des Chênes, un quartier sensible d’Ermont réputé difficile. Mais ses agresseurs viennent d’Eaubonne, une commune voisine. Preuve s’il en fallait que la violence et l’insécurité ne s’arrêtent pas aux frontières des cités. Les riverains, encore sous le choc, réclament des mesures fortes :
- Renforcement des effectifs policiers
- Développement de la vidéosurveillance
- Sanction des parents défaillants
- Structures pour occuper les jeunes désœuvrés
Mais au-delà de la répression, beaucoup pointent la nécessité d’une action en profondeur pour endiguer ce fléau, en agissant dès le plus jeune âge sur l’éducation et la prévention.
La dérive inquiétante de la délinquance juvénile
Cette terrible agression n’est malheureusement pas un cas isolé. Partout en France, les actes de violences commis par des mineurs de plus en plus jeunes se multiplient. Un phénomène en augmentation constante qui inquiète autorités et spécialistes.
On assiste à une perte totale de repères chez certains jeunes, qui ne respectent plus aucune autorité et sont dans la toute puissance
s’alarme un commandant de police.
Pour enrayer cette spirale, une mobilisation de tous les acteurs est nécessaire : forces de l’ordre bien sûr, mais aussi justice, éducation nationale, travailleurs sociaux, associations et bien sûr les familles, en première ligne. Une politique volontariste et des moyens renforcés seront indispensables pour inverser la tendance. L’avenir de toute une génération en dépend.
Quel avenir pour les jeunes des quartiers ?
Au-delà du volet sécuritaire, cette affaire remet en lumière le malaise profond qui ronge la jeunesse des quartiers populaires, livrée à elle-même et sans espoir. Chômage de masse, discrimination, logements dégradés, services publics absents… Autant de maux qui nourrissent la colère et le ressentiment. Dans ce contexte explosif, les dérives vers la délinquance apparaissent presque comme une fatalité.
Tant qu’on n’offrira pas de vraies perspectives d’avenir à ces jeunes, on ne réglera pas le problème à la racine
avertit un responsable associatif local.
Il est plus qu’urgent de réinvestir massivement dans ces territoires abandonnés, en termes d’éducation, d’emploi, de santé, de services. De redonner espoir et dignité à une jeunesse sacrifiée, pour construire une société plus juste et apaisée. Un immense défi, mais une ardente obligation pour éviter le pire. Car derrière chaque fait divers, c’est un peu notre contrat social qui se fissure.
Rapidement identifiés grâce aux caméras de surveillance, trois des principaux auteurs présumés, âgés de 14-15 ans, ont été interpellés dès le dimanche. Originaires d’Eaubonne, ils sont connus des services municipaux pour des faits de dégradations, rodéos urbains et incivilités à répétition. Cette escalade dans la violence interroge sur les facteurs qui ont pu conduire ces jeunes à commettre un tel acte.
On ne naît pas violent, on le devient. Il faut s’attaquer aux racines du mal : échec scolaire, manque de perspectives, effondrement de l’autorité parentale…
analyse un éducateur spécialisé.
Un quartier sensible gangréné par la délinquance
La victime est originaire des Chênes, un quartier sensible d’Ermont réputé difficile. Mais ses agresseurs viennent d’Eaubonne, une commune voisine. Preuve s’il en fallait que la violence et l’insécurité ne s’arrêtent pas aux frontières des cités. Les riverains, encore sous le choc, réclament des mesures fortes :
- Renforcement des effectifs policiers
- Développement de la vidéosurveillance
- Sanction des parents défaillants
- Structures pour occuper les jeunes désœuvrés
Mais au-delà de la répression, beaucoup pointent la nécessité d’une action en profondeur pour endiguer ce fléau, en agissant dès le plus jeune âge sur l’éducation et la prévention.
La dérive inquiétante de la délinquance juvénile
Cette terrible agression n’est malheureusement pas un cas isolé. Partout en France, les actes de violences commis par des mineurs de plus en plus jeunes se multiplient. Un phénomène en augmentation constante qui inquiète autorités et spécialistes.
On assiste à une perte totale de repères chez certains jeunes, qui ne respectent plus aucune autorité et sont dans la toute puissance
s’alarme un commandant de police.
Pour enrayer cette spirale, une mobilisation de tous les acteurs est nécessaire : forces de l’ordre bien sûr, mais aussi justice, éducation nationale, travailleurs sociaux, associations et bien sûr les familles, en première ligne. Une politique volontariste et des moyens renforcés seront indispensables pour inverser la tendance. L’avenir de toute une génération en dépend.
Quel avenir pour les jeunes des quartiers ?
Au-delà du volet sécuritaire, cette affaire remet en lumière le malaise profond qui ronge la jeunesse des quartiers populaires, livrée à elle-même et sans espoir. Chômage de masse, discrimination, logements dégradés, services publics absents… Autant de maux qui nourrissent la colère et le ressentiment. Dans ce contexte explosif, les dérives vers la délinquance apparaissent presque comme une fatalité.
Tant qu’on n’offrira pas de vraies perspectives d’avenir à ces jeunes, on ne réglera pas le problème à la racine
avertit un responsable associatif local.
Il est plus qu’urgent de réinvestir massivement dans ces territoires abandonnés, en termes d’éducation, d’emploi, de santé, de services. De redonner espoir et dignité à une jeunesse sacrifiée, pour construire une société plus juste et apaisée. Un immense défi, mais une ardente obligation pour éviter le pire. Car derrière chaque fait divers, c’est un peu notre contrat social qui se fissure.