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Agression Choquante de la Porte-parole du Gouvernement : Des Suites Judiciaires ?

L'agression de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et de son équipe en plein collage d'affiches électorales choque la classe politique. La justice réagit, deux mis en cause risquent la détention provisoire. Mais dans un climat de violence croissante, d'autres agressions de candidats...

En cette fin de campagne électorale pour les législatives, c’est le choc. L’agression violente mercredi soir de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et de son équipe, en plein collage d’affiches dans les Hauts-de-Seine, a suscité une vague d’indignation dans la classe politique. Mais au-delà des mots, la justice semble vouloir frapper vite et fort.

Détention provisoire requise pour deux agresseurs présumés

Ce vendredi, le parquet de Nanterre a requis la mise en examen et le placement en détention provisoire pour deux des quatre personnes interpellées après l’agression, un majeur et un mineur. Le jeune majeur a déjà été condamné pour trafic de stupéfiants et conduite sans permis. Quant au mineur mis en cause, il a été jugé pour vol en réunion et port d’arme.

Les deux autres mineurs interpellés ont vu leur garde à vue levée, faute d’éléments suffisants à ce stade. Mais l’enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette agression qui a choqué par sa violence.

Un militant hospitalisé, 30 jours d’ITT

Prisca Thevenot et son équipe s’apprêtaient à coller des affiches quand une vingtaine d’individus les ont violemment pris à partie. Si la ministre n’a pas été touchée, sa collaboratrice et surtout un militant ont été blessés. Ce dernier est toujours hospitalisé avec 30 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

La voiture de la suppléante de la ministre, Virginie Lanlo, a aussi été dégradée. Elle s’est vue prescrire 5 jours d’ITT. Le parquet de Nanterre a ouvert une information judiciaire, notamment pour violences sur personne chargée d’une mission de service public.

Une campagne marquée par les violences

Cette agression intervient dans un contexte de multiplication des accrochages verbaux et physiques en cette fin de campagne électorale tendue. Selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pas moins de 51 candidats, suppléants ou militants ont été agressés physiquement ces derniers jours en France.

Rien ne peut justifier la violence, d’où qu’elle vienne. La démocratie, c’est l’échange d’arguments, pas les menaces ou les coups.

Elisabeth Borne, Première ministre

Si tous les partis ont condamné unanimement l’agression de Prisca Thevenot, beaucoup s’inquiètent d’un climat de plus en plus délétère et d’une banalisation de la violence en politique. À deux jours du second tour des législatives, cet événement rappelle l’urgence de pacifier le débat démocratique.

Une réponse judiciaire rapide attendue

Pour tenter d’enrayer ce climat, beaucoup comptent sur une réponse judiciaire ferme et rapide. C’est visiblement la voie choisie par le parquet dans l’affaire de l’agression de Prisca Thevenot, avec ces demandes de détention provisoire.

Reste à savoir si cette judiciarisation à marche forcée suffira à apaiser une campagne électorale qui s’achève dans la tension. Au-delà des urnes, il y a urgence à retrouver les chemins d’un débat démocratique apaisé. C’est tout l’enjeu des prochains jours et des prochaines semaines, quel que soit le résultat des élections législatives de dimanche.

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