Le 5 juillet dernier, un drame s’est produit dans un parc de Villeurbanne, dans le Rhône. Deux adolescents qui discutaient tranquillement avec des amis ont été agressés par deux autres mineurs, qui leur étaient totalement inconnus. Les agresseurs les ont aspergés avec un liquide inflammable avant d’y mettre le feu, causant de très graves brûlures aux victimes. Une semaine après ce choc, le père de Yanis, l’un des ados brûlés, a accepté de livrer un témoignage poignant à BFM Lyon.
Yanis revenait de recherche de stage. En arrivant près de la maison, il croise des copains et copines dans le parc, il se pose avec eux. Et il y a des personnes qui l’ont cramé.
– Le père de Yanis
Yanis est désormais en convalescence, le corps partiellement brûlé au deuxième et troisième degrés. Son père le décrit comme un “gentil garçon” sans mauvaises fréquentations. Mais depuis l’agression, l’adolescent est profondément marqué psychologiquement :
Il fait des cauchemars (…) On ne sait pas comment le rassurer (…) J’ai un enfant bousillé.
– Le père de Yanis
Des agresseurs qui ont agi par pur sadisme
Ce qui choque particulièrement dans cette affaire, c’est le caractère totalement gratuit et incompréhensible de cette agression d’une violence inouïe. Les deux agresseurs, aussi mineurs, s’en sont pris à Yanis et son ami sans aucune raison apparente. Ils ne se connaissaient même pas.
Ça les a fait rire de faire brûler quelqu’un (…) Comment deux jeunes gens peuvent faire ça à quelqu’un qu’ils ne connaissaient même pas?
– L’avocat de la famille
La difficile reconstruction des victimes
Au-delà des blessures physiques qui mettront du temps à cicatriser, ce sont surtout les séquelles psychologiques qui inquiètent les proches des victimes. Comment se reconstruire après un tel traumatisme ? Comment retrouver confiance et se sentir en sécurité après avoir été attaqué aussi sauvagement, sans raison ?
Les agressions de ce type, aussi choquantes soient-elles, sont malheureusement loin d’être isolées. Elles soulèvent de nombreuses questions sur la violence chez certains jeunes, le manque d’empathie, la banalisation de la cruauté. Des phénomènes complexes aux causes multiples (déterminismes sociaux, exposition précoce à la violence, déshumanisation d’autrui…) qui nécessitent une réponse à la fois préventive, éducative et répressive.
Face à ces actes odieux, la solidarité et le soutien doivent s’organiser autour des victimes et de leurs familles. Pour les aider à surmonter le choc et se reconstruire pas à pas. Mais aussi pour que la peur ne l’emporte pas et que de tels drames ne se reproduisent plus.
