Imaginez une semaine où un second tour présidentiel au Chili, la conférence de presse marathon de Vladimir Poutine et la sortie simultanée d’Avatar 3 et du nouveau Star Wars se télescopent avec des sommets européens décisifs et des procès qui tiennent la France en haleine. Du 11 au 19 décembre 2025, le monde ne va pas seulement tourner : il risque de basculer sur plusieurs axes à la fois.
Une Semaine sous Haute Tension Géopolitique
Cette fin d’année 2025 s’annonce comme un condensé de ce que 2026 pourrait réserver : recompositions politiques brutales, crispations économiques et gestes symboliques forts. Voici, jour par jour, les moments qui devraient retenir l’attention.
Jeudi 11 décembre : Justice et diplomatie en parallèle
En France, deux procès très médiatisés entrent dans leur phase finale. À Aix-en-Provence, le verdict est attendu dans l’assassinat de l’avocat corse Antoine Sollacaro, tandis qu’à Besançon le parquet prononce ses réquisitions contre l’anesthésiste Frédéric Péchier, accusé d’empoisonnements sur des patients. Deux affaires qui cristallisent les débats sur la sécurité et la confiance dans le corps médical.
À l’international, Donald Trump, fraîchement réélu, reçoit les dirigeants thaïlandais et cambodgien pour apaiser les tensions frontalières entre les deux pays. Antonio Guterres entame quant à lui une tournée sensible en Arabie saoudite, Irak et Oman, signe que l’ONU tente encore de peser au Moyen-Orient.
Vendredi 12 décembre : L’Europe sous pression
L’Italie vit une journée à haut risque avec une grève générale contre le budget du gouvernement Meloni. Dans le même temps, la Première ministre reçoit Mahmoud Abbas à Rome avant que le président palestinien ne prenne la parole lors du grand rassemblement annuel de Fratelli d’Italia, Atreju. Un geste diplomatique qui ne manquera pas de faire réagir.
À Bruxelles, les ministres des Finances de l’UE tentent de trouver un terrain d’entente avant le sommet européen de la semaine suivante. Côté chiffres, inflation définitive en Allemagne et au Royaume-Uni, PIB britannique et inflation française : tous les regards seront tournés vers ces indicateurs avant les décisions monétaires de la semaine suivante.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, trois réunions sont prévues le même jour : sanctions contre les shebabs, situation en RDC et en Haïti. Rare concentration qui illustre l’accumulation des crises.
Samedi 13 et dimanche 14 décembre : Le week-end des symboles
La Chine commémore officiellement le massacre de Nankin, un exercice de mémoire toujours lourd de sous-entendus avec le Japon. À Paris, une messe de béatification réunit les familles de cinquante catholiques exécutés par les nazis pour avoir maintenu une aumônerie clandestine.
Mais l’événement le plus scruté reste évidemment le second tour de l’élection présidentielle au Chili le dimanche 14. Après un premier tour très serré, deux visions radicalement opposées de l’avenir du pays s’affrontent. Le résultat pourrait rebattre les cartes en Amérique latine.
Lundi 15 décembre : L’Europe se regarde dans le miroir
Le Louvre pourrait connaître une grève reconductible décidée en assemblée générale dès 8 heures. Symbole fort : même le plus grand musée du monde n’échappe pas à la grogne sociale.
En République tchèque, le nouveau gouvernement prête serment. En Allemagne, le chancelier Friedrich Merz prononce un discours très attendu lors du forum économique germano-ukrainien. À Genève s’ouvre le Forum mondial sur les réfugiés : plus de 5 000 participants sont attendus.
Mardi 16 et mercredi 17 : L’économie mondiale retient son souffle
Chômage britannique, moral des investisseurs allemands (ZEW), ventes au détail américaines : les indicateurs pleuvent. Mais le moment fort reste la révision possible, par la Commission européenne, de l’interdiction des moteurs thermiques en 2035. Un dossier qui divise profondément le continent.
Mercredi, lancement de deux nouveaux satellites Galileo par Ariane 6 depuis Kourou : l’Europe spatiale veut prouver qu’elle reste dans la course.
Jeudi 18 décembre : Le grand sommet européen
Les chefs d’État et de gouvernement se retrouvent à Bruxelles pour un Conseil européen qui s’annonce explosif. À l’ordre du jour : budget pluriannuel, politique agricole, accord UE-Mercosur et évidemment l’Ukraine. En parallèle, des milliers d’agriculteurs sont attendus dans les rues de la capitale belge.
La BCE tient sa dernière conférence de presse de l’année. Les marchés guettent le moindre indice sur une éventuelle baisse des taux en 2026.
Aux États-Unis, deux sentences lourdes : Ryan Routh pour la tentative d’assassinat contre Donald Trump en 2024, et l’exécution en Floride d’un homme condamné pour cinq meurtres dans les années 80.
Vendredi 19 décembre : Clap de fin explosif
Vladimir Poutine tient sa grande conférence de presse annuelle : quatre heures minimum de questions-réponses où le maître du Kremlin fixe le ton pour l’année à venir.
À Paris, décision très attendue sur une possible suspension de la plateforme Shein en France pour non-respect des nouvelles règles anti-fast-fashion. Dans le même temps, sortie mondiale d’Avatar 3 de James Cameron et du nouveau film Star Wars. Hollywood choisit délibérément cette date pour maximiser l’attention.
La Banque du Japon conclut sa réunion de politique monétaire : tout le monde guette un éventuel premier tour de vis depuis des années.
En une phrase : Ces neuf jours de décembre 2025 concentrent à eux seuls une grande partie des incertitudes qui pèseront sur 2026 – des urnes chiliennes aux tractations européennes, des salles d’audience françaises aux écrans géants où débarqueront Pandora et la galaxie Star Wars.
Une semaine ordinaire ? Certainement pas. Une semaine où chaque heure comptera, où chaque décision prise à Bruxelles, Santiago, Moscou ou Washington aura des répercussions bien au-delà des fêtes de fin d’année. Restez connectés : le monde ne prend jamais vraiment de pause, même en décembre.
