Imaginez une semaine où un pape pose le pied dans un Liban encore fragile, où Emmanuel Macron est reçu comme un empereur à Pékin, où Vladimir Poutine atterrit à New Delhi et où le tirage au sort du Mondial 2026 fait vibrer la planète entière. Du 1er au 9 décembre 2025, le monde semble accélérer : diplomatie tous azimuts, crises larvées, culture et sport se télescopent dans un agenda international d’une densité rare.
Une Semaine Qui Résume 2025
Chaque début de mois de décembre porte en lui une forme de bilan. Cette année, plus que jamais, les sept prochains jours concentrent les grandes tensions et les espoirs de l’année qui s’achève. Religion, puissance, football, justice : tout y passe. Suivons le fil.
Lundi 1er décembre : Le Pape Léon XIV au Liban
Le voyage commence fort. Le souverain pontife, premier pape nommé Léon XIV, arrive à Beyrouth pour deux jours historiques. Dans un pays où les chrétiens maronites, chiites et sunnites cohabitent dans une paix toujours précaire, sa présence est plus qu’un symbole : c’est un appel à la réconciliation nationale après des années de crise économique et politique. Les images de la messe géante sur le front de mer risquent de faire le tour du monde.
En parallèle, l’Irlande accueille Volodymyr Zelensky, la Chine et la Russie affichent leur rapprochement stratégique, et à Draguignan, le chanteur marocain Saad Lamjarred comparait pour viol – rappel brutal que la justice ordinaire continue, même quand l’Histoire s’emballe.
Mardi 2 décembre : Poutine reçoit l’émissaire de Trump
À Moscou, Vladimir Poutine reçoit Steve Witkoff, proche conseiller du président américain nouvellement investi. Officiellement, il s’agit de parler Ukraine et désarmement. En réalité, c’est le premier face-à-face concret entre les deux administrations depuis l’élection. Les analystes scrutent chaque poignée de main.
En France, les syndicats appellent à une journée nationale de grèves et de manifestations contre l’austérité. À Singapour, l’Asie célèbre l’intelligence artificielle. À Los Angeles, la première d’Avatar : De Feu et de Cendres rappelle que Hollywood, même en crise, sait encore faire rêver.
Mercredi 3 décembre : Macron en visite d’État à Pékin
Le moment le plus attendu de la semaine, peut-être de l’année. Emmanuel Macron entame trois jours de visite d’État en Chine, reçu avec les honneurs militaires réservés aux plus grands. Au menu : contrats géants dans le nucléaire civil, l’aéronautique, mais aussi tentative européenne de peser face à la domination technologique chinoise. Les Chinois déroulent le tapis rouge ; les Européens retiennent leur souffle.
Le même jour, l’UE présente son plan pour réduire la dépendance aux terres rares chinoises. Coïncidence ? Sûrement pas.
Jeudi 4 décembre : Poutine à New Delhi
À peine l’émissaire américain reparti de Moscou que Vladimir Poutine s’envole pour l’Inde. Vingt-quatre heures à peine séparent les deux déplacements. New Delhi, partenaire stratégique de longue date, accueille le maître du Kremlin avec faste. Armement, énergie, paiement en roupies et roubles : le couple russo-indien défie ouvertement les sanctions occidentales.
Le même jour, sortie mondiale de Metroid Prime 4 : des millions de gamers oublient la géopolitique le temps d’un week-end.
Vendredi 5 décembre : Le Tirage au Sort du Mondial 2026
Le football reprend ses droits. À Washington, la FIFA organise le tirage au sort de la Coupe du monde 2026, la première à 48 équipes, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique. Les groupes de la mort, les chocs attendus, les surprises : des milliards de personnes devant leur écran. Pour une soirée, le monde oublie ses divisions.
En parallèle, à Paris, un tableau de Renoir spolié pendant la Seconde Guerre mondiale revient sur le marché – rappel discret que l’Histoire ne s’efface jamais complètement.
Samedi 6 et dimanche 7 : Le calme avant la tempête syrienne
Le week-end est plus calme sur la scène internationale. À Jérusalem, le chancelier allemand Friedrich Merz poursuit sa tournée moyen-orientale. À Hong Kong, élections législatives sous haute tension. À Bucarest, second tour de la mairie. Mais tout le monde a déjà les yeux rivés sur le lundi suivant.
Lundi 8 décembre : Premier anniversaire de la chute d’Assad
Exactement un an après le renversement de Bachar al-Assad, la Syrie tente de se reconstruire dans la douleur. Les images de Damas en fête ou en deuil – selon les camps – refermeront symboliquement cette semaine folle.
Le même jour, Alassane Ouattara prête serment pour un quatrième mandat en Côte d’Ivoire, et les nominations aux Golden Globes seront annoncées à Hollywood : deux mondes qui se côtoient sans jamais vraiment se rencontrer.
Ce Que Cette Semaine Nous Dit du Monde
En sept jours, nous aurons vu :
- Les trois plus grandes puissances nucléaires (États-Unis, Russie, Chine) multiplier les rencontres au plus haut niveau
- Le Vatican revenir au cœur du jeu moyen-oriental
- Le football redevenir, l’espace d’un soir, la plus universelle des religions
- Des symboles du passé (Renoir spolié, chute d’Assad) se mêler aux promesses du futur (IA, terres rares, Mondial à 48)
2025 se termine comme elle a commencé : dans l’accélération. Les lignes bougent plus vite que jamais. Et cette première semaine de décembre, avec son enchaînement presque irréel d’événements majeurs, agit comme un condensé de notre époque : un monde multipolaire, fragile, passionné, où la grande histoire et les petites histoires s’entremêlent sans cesse.
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