L’affaire opposant Magali Berdah, l’ex-papesse des influenceurs, au sulfureux rappeur Booba connaît un nouveau rebondissement. Selon des informations récentes, une enquête a été ouverte depuis juillet dernier pour des accusations visant X (anciennement Twitter) pour complicité de harcèlement moral aggravé. Cette procédure fait suite à une plainte déposée par la femme d’affaires, qui se dit victime d’un véritable acharnement de la part de l’artiste sur les réseaux sociaux.
Magali Berdah Accuse X de Complicité
Au cœur de ce nouveau volet judiciaire, Magali Berdah reproche à la plateforme X d’avoir sciemment continué à donner accès à ses services à Booba, alors même que le rappeur l’utiliserait pour la harceler. Malgré le conflit ouvert et public qui les oppose depuis plusieurs mois maintenant, l’entreprise n’aurait pas jugé bon de prendre des mesures pour protéger la cheffe d’entreprise des attaques répétées dont elle dit faire l’objet.
Magali Berdah accuse X d’avoir permis à Booba de continuer à la harceler en lui donnant accès à ses services malgré leur conflit.
Une source proche du dossier
Booba Mis en Examen Pour Cyberharcèlement
Pour rappel, Booba a été mis en examen en octobre 2023 dans un autre dossier pour cyberharcèlement visant justement Magali Berdah. La justice lui reproche une véritable campagne de dénigrement à l’encontre de la patronne de l’agence Shauna Events, ponctuée de tweets incendiaires, montages photo douteux et autres stories assassines.
Si l’artiste dit assumer une certaine forme de provocation, il réfute catégoriquement toute forme de harcèlement. Pour lui, ses publications relèvent de la liberté d’expression et d’une volonté de dénoncer certaines dérives du milieu des influenceurs. Une ligne de défense qui n’a pas convaincu les enquêteurs, d’où sa mise en examen.
X Dans le Viseur de la Justice
Mais c’est donc désormais au tour de X de se retrouver dans le viseur de la justice. En laissant Booba utiliser ses services comme une arme de harcèlement contre Magali Berdah, la plateforme aurait une part de responsabilité dans le préjudice subi par la plaignante.
Les avocats de la femme d’affaires entendent bien démontrer que le réseau social avait les moyens techniques et légaux d’empêcher ce déferlement de haine, mais qu’il a préféré fermer les yeux. Un argument de poids dans un contexte où les réseaux sociaux sont de plus en plus pointés du doigt pour leur gestion des contenus problématiques.
X avait les moyens d’empêcher ce harcèlement mais a préféré fermer les yeux, il doit maintenant en assumer les conséquences devant la justice.
Un proche de Magali Berdah
Vers un Procès Retentissant ?
Cette nouvelle enquête promet en tout cas de faire grand bruit. Au-delà du conflit personnel entre Magali Berdah et Booba, c’est en effet la responsabilité des réseaux sociaux dans la propagation des contenus haineux et du cyberharcèlement qui est posée.
Si X venait à être reconnu coupable de complicité, cela créerait un précédent retentissant et contraindrait sans doute les plateformes à revoir en profondeur leurs politiques de modération. Les géants du web ne pourraient plus se cacher derrière leur statut d’hébergeur pour échapper à leurs responsabilités.
Contactés, ni les avocats de Magali Berdah ni ceux de X n’ont souhaité faire de commentaires à ce stade. Mais nul doute que les deux parties fourbissent déjà leurs armes en vue d’une bataille judiciaire qui s’annonce rude. Les fans de clash risquent d’être aux anges, mais c’est surtout l’avenir de la régulation des réseaux sociaux qui pourrait se jouer dans ce dossier.
Un Affrontement aux Multiples Enjeux
Car au-delà des querelles de personnes, ce sont deux visions de l’utilisation des réseaux sociaux qui s’affrontent. D’un côté, une parole décomplexée revendiquant un droit à la provocation au nom de la liberté d’expression. De l’autre, une volonté de responsabiliser les plateformes pour éviter les dérives et protéger les victimes de cyberharcèlement.
À l’heure où le débat sur la régulation des géants du web fait rage, où les fake news et les discours de haine gangrènent le débat public en ligne, l’affaire Berdah-Booba pourrait bien être le procès de la maturité pour X et ses concurrents. Fini le temps de l’impunité et du far west numérique, les réseaux sociaux vont devoir apprendre à assumer leurs responsabilités d’acteurs majeurs de notre vie publique.
Une chose est sûre : les prochains mois risquent d’être animés sur la toile. Et pas seulement à coup de clashs, de punchlines assassines et de bad buzz. La justice aura aussi son mot à dire. Affaire à suivre, donc…