Imaginez-vous sur un plateau télévisé, sous les projecteurs, où chaque mot prononcé peut enflammer les débats ou semer le doute. Le 21 juillet 2025, une intervention sur BFMTV a fait couler beaucoup d’encre. L’avocat de l’ex-compagne de Cédric Jubillar, figure centrale d’une affaire criminelle qui captive la France depuis des années, a choisi des références bibliques pour défendre la sincérité de sa cliente. Mais ce choix a-t-il éclairé la vérité ou au contraire semé la confusion ? Plongeons dans les méandres de cette affaire, entre révélations troublantes, tensions médiatiques et quête de justice.
Une affaire qui continue de fasciner
L’affaire Jubillar, un puzzle judiciaire complexe, reste l’un des dossiers criminels les plus suivis en France. Depuis la disparition de Delphine Jubillar en décembre 2020, les rebondissements se succèdent, maintenant l’attention du public. Cédric Jubillar, principal suspect dans la disparition de son épouse, est au cœur d’une enquête où chaque détail compte. Le 21 juillet 2025, une nouvelle page s’est écrite avec l’intervention télévisée de l’avocat de Justine*, l’ex-compagne de Cédric, qui a relancé les débats.
Lors de cette intervention, l’avocat a tenté de défendre la crédibilité de sa cliente, qui affirme avoir reçu des confidences glaçantes de Cédric Jubillar en prison. Mais c’est son recours à des métaphores religieuses qui a marqué les esprits, provoquant à la fois fascination et malaise. Pourquoi ce choix ? Et quelles sont les implications pour la suite de l’enquête ?
Des confidences explosives
Justine*, la compagne de Cédric Jubillar au moment des faits, a livré un témoignage troublant. Lors d’une interview accordée à un média français le 10 juillet 2025, elle a révélé que Cédric lui aurait avoué avoir étranglé Delphine. Plus choquant encore, elle affirme qu’il aurait mimé le geste fatal devant elle, un détail qui glace le sang. Ces déclarations, si elles sont confirmées, pourraient peser lourd dans le procès prévu en septembre 2025.
« Il m’a dit avoir étranglé Delphine. Il a même imité sur moi le geste qu’il aurait fait pour la tuer. »
Justine*, ex-compagne de Cédric Jubillar
Ce témoignage, relayé dans les médias, a immédiatement attiré l’attention des enquêteurs. La justice a ainsi requis une nouvelle audition de Justine* dans le cadre d’un supplément d’information, une démarche visant à vérifier la véracité de ses propos. Mais c’est sur le plateau de BFMTV que l’affaire a pris une tournure inattendue, lorsque son avocat a décidé d’adopter un ton résolument spirituel.
Des références bibliques qui dérangent
Lors de son passage télévisé, Me Joaquinito Maria Alogo De Obono, avocat de Justine*, a surpris en invoquant des passages bibliques pour appuyer ses arguments. Citant l’Évangile selon Saint-Jean, il a déclaré : “Vous connaîtrez la vérité, la vérité vous affranchira”. Une phrase qui, selon lui, reflète la sincérité de sa cliente, déterminée à contribuer à la manifestation de la vérité. Mais il ne s’est pas arrêté là.
L’avocat a également fait référence à l’histoire du jugement de Salomon, un récit biblique où deux femmes revendiquent la maternité d’un même enfant. Dans cette parabole, Salomon propose de couper l’enfant en deux pour départager les prétendantes, révélant ainsi la véritable mère, prête à renoncer à son droit pour sauver l’enfant. Me Alogo De Obono a utilisé cette métaphore pour souligner que sa cliente, en livrant son témoignage, agit sans intérêt personnel, mais dans le seul but de faire avancer la justice.
« Ma cliente ne demande rien à la justice. Elle souhaite, parce qu’elle a reçu ses confidences, s’en défaire en les remettant à la juge qui seule peut trancher. »
Me Joaquinito Maria Alogo De Obono
Ces références, bien que poétiques, ont déstabilisé le journaliste de BFMTV, qui a interrompu l’avocat pour demander des explications. “Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?” a-t-il lancé, visiblement perplexe. Le ton est monté, l’échange devenant tendu. Pour beaucoup de téléspectateurs, ce recours à des images religieuses semblait hors de propos dans un contexte judiciaire aussi grave.
Un choix stratégique ou maladroit ?
Pourquoi un avocat, dans une affaire aussi médiatisée, choisit-il d’invoquer des références religieuses ? Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées :
- Humaniser le témoignage : En s’appuyant sur des textes universellement connus, l’avocat cherche peut-être à rendre le témoignage de sa cliente plus relatable, plus empreint de sincérité.
- Créer un effet de surprise : Dans un débat télévisé où chaque mot est scruté, sortir des sentiers battus peut capter l’attention et marquer les esprits.
- Une maladresse culturelle : Dans un contexte laïc comme celui de la France, ces références peuvent être perçues comme inappropriées, surtout dans un cadre judiciaire.
Quoi qu’il en soit, ce choix n’a pas été sans conséquences. Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été vives. Certains saluent l’originalité de l’approche, tandis que d’autres critiquent un manque de sérieux dans une affaire aussi tragique. Cette polémique illustre une fois de plus la difficulté de naviguer entre vérité judiciaire et exposition médiatique.
Le rôle des médias dans l’affaire Jubillar
L’intervention de Me Alogo De Obono met en lumière un phénomène plus large : le rôle des médias dans les grandes affaires judiciaires. Chaque déclaration, chaque témoignage est scruté, analysé, parfois déformé. Dans le cas de Justine*, son choix de s’exprimer d’abord auprès d’une journaliste de confiance, dans un cadre qu’elle jugeait sécurisant, montre à quel point les médias peuvent influencer la perception d’une affaire.
Mais cette médiatisation a un revers. Le journaliste de BFMTV, en suggérant que Justine* avait “allumé la mèche”, a provoqué une réponse véhémente de l’avocat, qui a défendu l’intégrité de sa cliente. Ce clash illustre la tension entre la quête de vérité et la nécessité de capter l’attention du public. Les médias, en quête d’audience, peuvent parfois amplifier les controverses, au risque de brouiller les pistes.
Vers un procès sous haute tension
Le procès de Cédric Jubillar, prévu pour septembre 2025, s’annonce comme un moment clé. Le témoignage de Justine*, s’il est jugé crédible, pourrait jouer un rôle déterminant. Mais l’intervention de son avocat, avec ses références bibliques, soulève des questions sur la stratégie de défense. Cherche-t-il à préparer le terrain pour une confrontation médiatique, ou s’agit-il d’une tentative sincère de défendre l’honneur de sa cliente ?
Pour mieux comprendre les enjeux, voici un récapitulatif des éléments clés :
| Élément | Détail |
|---|---|
| Témoignage de Justine* | Confidences de Cédric Jubillar sur le meurtre de Delphine, avec imitation du geste. |
| Intervention de l’avocat | Références bibliques sur BFMTV, évoquant l’Évangile et le jugement de Salomon. |
| Réaction médiatique | Perplexité du journaliste, débats enflammés sur les réseaux sociaux. |
| Prochaines étapes | Audition de Justine* et procès de Cédric Jubillar en septembre 2025. |
Ce tableau montre à quel point chaque détail, chaque déclaration peut faire basculer la perception de l’affaire. La justice, quant à elle, devra démêler le vrai du faux, loin des projecteurs médiatiques.
Une affaire qui divise l’opinion
L’affaire Jubillar, au-delà des faits judiciaires, est devenue un phénomène de société. Elle soulève des questions sur la vérité, la manipulation médiatique et la place de la religion dans le débat public. Les références bibliques de l’avocat, bien que controversées, ont eu le mérite de relancer le débat sur la sincérité des témoignages dans les affaires criminelles.
Pour beaucoup, l’intervention de Me Alogo De Obono est un rappel que la justice ne se rend pas sur les plateaux télévisés, mais dans les tribunaux. Pourtant, dans une société où l’information circule à la vitesse de la lumière, chaque mot compte. Justine*, en livrant son témoignage, a-t-elle allumé une mèche ou contribué à faire éclater la vérité ? Seule la suite de l’enquête le dira.
Et maintenant ?
Alors que le procès approche, l’affaire Jubillar continue de captiver. Les révélations de Justine*, les choix rhétoriques de son avocat et les réactions des médias maintiennent cette histoire sous le feu des projecteurs. Mais au-delà du sensationnalisme, une question demeure : la vérité sur la disparition de Delphine Jubillar sera-t-elle enfin révélée ?
En attendant, une chose est sûre : cette affaire, par sa complexité et ses rebondissements, continuera de faire parler. Les références bibliques, aussi surprenantes soient-elles, ne sont qu’un chapitre de plus dans cette saga judiciaire. Reste à savoir si elles éclaireront la voie vers la justice ou ajouteront une couche supplémentaire de mystère.
La vérité, comme le disait l’avocat, affranchira-t-elle vraiment ?
