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Affaire Émile : La diffamation envers le grand-père devant la justice

Rebondissement dans l'affaire du petit Émile : une femme comparaît pour avoir diffamé le grand-père de l'enfant sur Facebook. Elle risque une condamnation pour ses propos choquants, alors que l'enquête piétine depuis la découverte des ossements en mars dernier...

Dix mois après la mystérieuse disparition du petit Émile dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’affaire connaît un nouveau rebondissement sur le plan judiciaire. Une femme est convoquée ce jour devant le tribunal correctionnel de Marseille pour répondre d’accusations de diffamation envers le grand-père de l’enfant.

Une fausse identité pour diffamer sur Facebook

Sous couvert d’anonymat, la prévenue avait publié en mars dernier sur le réseau social des messages mettant directement en cause le grand-père d’Émile. Se faisant passer pour la secrétaire de mairie de La Bouilladisse, le village où résident les grands-parents, elle affirmait détenir des preuves de l’implication de l’homme dans la disparition de son petit-fils.

Mais les accusations ne s’arrêtaient pas là. Toujours selon BFMTV, la fausse secrétaire soutenait également que le grand-père, ostéopathe de profession, se serait rendu coupable de fraude à la Sécurité Sociale et d’attouchements sur certaines de ses patientes. Des allégations graves et infondées qui ont immédiatement suscité l’indignation de la famille.

Entre la chute, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu’une autre.

Jean-Luc Blachon, procureur d’Aix-en-Provence

Une plainte déposée, la coupable identifiée

Face à la gravité de ces propos diffamatoires, les grands-parents d’Émile ont immédiatement porté plainte. L’enquête a permis de remonter jusqu’à l’auteur des messages grâce à son adresse IP. Mise en cause pour diffamation, elle devra s’expliquer devant la justice.

L’audience prévue cet après-midi n’abordera cependant pas directement le fond de l’affaire. Il s’agit d’une audience dite “relais”, visant à faire un point d’étape avant un éventuel procès ultérieur. La prévenue encourt des sanctions pénales si les faits de diffamation sont confirmés.

L’enquête sur la mort d’Émile toujours au point mort

Cette convocation intervient alors que l’enquête sur la disparition et la mort du petit Émile piétine depuis de longs mois. Malgré la découverte de son crâne et de dents par une randonneuse le 30 mars, à près de 2 km du lieu de sa disparition, les circonstances exactes du drame restent inconnues.

Des expertises poussées sont toujours en cours à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale pour tenter d’y voir plus clair. Mais pour l’heure, aucune hypothèse (accident, homicide involontaire, acte criminel…) n’est privilégiée par les enquêteurs. Un mystère qui prolonge le calvaire des proches d’Émile.

Cette mise en cause pour diffamation, près d’un an après les faits, vient raviver la douleur d’une famille meurtrie, en quête de vérité et de justice pour le petit garçon. Un dossier complexe et éprouvant, loin d’avoir livré tous ses secrets.

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