Au cœur des montagnes autrichiennes, à quelques encablures de la frontière suisse, se niche le petit village d’Altach. C’est ici, loin des paillettes du football professionnel, qu’Adi Hütter, actuel entraîneur de l’AS Monaco, a grandi et forgé son rêve de devenir footballeur. Retour sur les débuts d’un destin pas comme les autres.
Le foot, une évidence dès l’enfance
Dans les années 70, le jeune Adi, alors âgé de 7 ans, surprend son institutrice en déclarant lors d’un exercice vouloir devenir footballeur professionnel. « La maîtresse m’a dit que ce n’était pas un métier. Mais j’ai toujours eu ça en tête. Même quand j’étais encore plus petit, je répétais ça à mes parents« , confie l’intéressé. Une vocation précoce dans ce village de 600 âmes où le ballon rond était alors loin d’être roi.
Un talent vite repéré
Le jeune Adi se démarque rapidement par son aisance balle au pied. À 11 ans, il remporte même le championnat scolaire de la province avec son équipe. « Il avait un vrai talent, mais aussi la volonté et la discipline pour progresser« , se souvient un de ses anciens coéquipiers. Des qualités qui lui permettront de rejoindre le centre de formation du SCR Altach, le club local, dès ses 14 ans.
Premiers pas de technicien
Après une belle carrière de joueur, c’est tout naturellement vers Altach qu’Adi Hütter se tourne pour ses débuts d’entraîneur en 2009. Mais l’expérience tourne court, le club est relégué et le technicien limogé. « Ça a été ma première grosse désillusion. Mais ça m’a aussi beaucoup appris et forgé pour la suite« , analyse-t-il avec le recul. Une résilience à toute épreuve qui lui permettra de rebondir jusqu’en Bundesliga puis sur le Rocher.
Adi a toujours eu cette détermination, cette envie de réussir quoi qu’il arrive. C’est ce qui fait sa force encore aujourd’hui.
Un ami d’enfance
Le village comme repère
Malgré une carrière qui l’a mené loin des vallées autrichiennes, Adi Hütter n’oublie pas ses racines. Il revient régulièrement à Altach, où vivent toujours une partie de sa famille et de ses amis. « C’est important pour moi de garder ce lien. Ça me rappelle d’où je viens et tout le chemin parcouru« , souligne-t-il. Un ancrage qui lui permet aussi de garder les pieds sur terre dans le monde parfois fou du football de haut niveau.
D’Altach à Louis-II, il y a plus de 600 kilomètres. Mais pour Adi Hütter, ce village de l’ouest autrichien restera toujours le point de départ d’une trajectoire hors du commun. Celle d’un gamin qui rêvait de football et a su, à force de travail et de détermination, faire de sa passion un métier. La plus belle des victoires.
