C’est un événement qui a semé l’émoi au cœur de Nice. Ce mercredi après-midi, un individu s’est introduit dans la vénérable basilique Notre-Dame de l’Assomption, haut lieu du patrimoine religieux de la cité azuréenne. Mais ses intentions étaient loin d’être pieuses. Selon les témoins, l’homme, s’exprimant en arabe, a alors commencé à dégrader le mobilier, jetant de l’eau sur les cierges avant de s’en prendre physiquement au sacristain accouru sur les lieux.
Des propos inquiétants et des gestes sacrilèges
Tout en accomplissant ces actes, le forcené a tenu des propos pour le moins alarmants. Récitant des versets du Coran, il a ensuite clamé “Allah jugera” avant d’être maîtrisé par les forces de l’ordre rapidement dépêchées sur place, suite au déclenchement du dispositif d’alerte par l’homme d’église menacé.
Fort heureusement, malgré le choc et les dégradations, aucun blessé n’est à déplorer parmi les occupants et le personnel de la basilique. L’auteur des faits, un homme de 29 ans connu des services de police mais pas des renseignements, a été interpellé et placé en garde à vue. Il souffrirait de troubles psychiatriques selon les premiers éléments.
La communauté catholique niçoise sous le choc
Cet événement rappelle de douloureux souvenirs aux Niçois, la basilique Notre-Dame ayant déjà été le théâtre d’une attaque terroriste meurtrière en 2020. Trois personnes y avaient perdu la vie sous les coups d’un assaillant islamiste. Si le scénario est cette fois bien différent, nul doute que la communauté catholique, déjà éprouvée, ressent une nouvelle fois son intégrité menacée.
Ces actes de profanation et de violence, même sans faire de victimes, sont une attaque contre ce que nous avons de plus sacré. Cela réveille en nous le traumatisme de 2020.
– Un paroissien de la basilique
Une enquête ouverte, la sécurité des lieux de culte en question
La police a ouvert une enquête afin de faire toute la lumière sur les motivations du suspect et le déroulement exact des faits. Les enregistrements de vidéosurveillance seront exploités et l’homme devrait être soumis à une expertise psychiatrique. Le parquet antiterroriste s’est pour l’heure pas saisi de l’affaire.
Au-delà de ce cas individuel, c’est la question de la sécurité des lieux de culte qui revient sur le devant de la scène. Malgré les mesures de protection déployées depuis l’attentat de 2020, les églises restent des cibles vulnérables face à des actes malveillants, qu’ils soient motivés par un fondamentalisme religieux ou des troubles psychologiques.
Cet incident, même s’il n’a pas fait de blessés, réinterroge la préservation du caractère sacré et inviolable de nos édifices religieux dans un contexte de menace diffuse. Il appelle à la vigilance de tous et à un renforcement constant de la sécurité, afin que les fidèles puissent vivre paisiblement leur foi.