Dans la petite commune de Paimbœuf en Loire-Atlantique, c’est la consternation. Jeudi dernier, un préau servant à stocker le matériel d’une association culturelle locale a été la cible d’un incendie criminel. Derrière ce méfait, trois mineurs âgés de 13 à 15 ans qui ont rapidement été interpellés par les gendarmes. Un acte de vandalisme qui laisse l’association Résonance dans une situation délicate.
Un préau réduit en cendres, du matériel artistique parti en fumée
Le bilan est lourd pour les bénévoles de Résonance. Selon leurs estimations, 90% des structures en bois qu’ils avaient fabriquées pour leurs événements ont été détruites par les flammes. Parmi les pertes, on compte notamment un imposant tipi de 8 mètres de haut qui servait à accueillir des artistes. Le préjudice total avoisinerait les 2000€, sans compter les heures de travail bénévole parties en fumée.
Cet abri de 16m2 était mis gracieusement à disposition de l’association par la mairie dans une ancienne école. S’il restait heureusement un local attenant épargné par l’incendie, celui-ci est trop exigu pour permettre de recréer et d’entreposer les décors et installations. Les membres sont donc en quête d’un nouveau hangar dans les parages.
Trois mineurs interpellés une heure après les faits
Fort heureusement, les auteurs de cet acte malveillant n’ont pas couru bien longtemps. Moins d’une heure après le signalement de l’incendie, les gendarmes ont interpellé trois adolescents de 13, 14 et 15 ans. Déjà connus des services, ils ont rapidement avoué avoir allumé le feu au moyen d’essence trouvée sur place. Dans l’attente de leur jugement prévu en septembre, deux d’entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire.
Un appel aux dons et à la solidarité locale
Pour se relever de ce coup dur, les bénévoles de Résonance ont lancé un appel aux dons sur les réseaux sociaux. Ils recherchent de quoi reconstituer leurs décors et aménagements : palettes, planches, peinture, tourets… Tout don de matériaux ou coup de main bénévole sera le bienvenu pour préparer leurs prochaines manifestations. Une cagnotte en ligne devrait bientôt voir le jour.
On est ouvert à ce que les jeunes viennent travailler avec nous pour réparer leurs bêtises.
Un membre de Résonance
Malgré le préjudice subi, l’association ne souhaite pas s’enfermer dans un esprit de punition envers les mineurs fautifs. Elle se dit prête à les accueillir s’ils souhaitent l’aider à reconstruire ce qu’ils ont détruit. Une main tendue pour réparer, mais aussi s’interroger sur la place des jeunes et les activités qui leur sont proposées localement. La municipalité planchait justement sur ces questions d’incivilités et d’insécurité quelques mois plus tôt.
En attendant de retrouver un toit et de pouvoir relancer ses ateliers et événements culturels, Résonance compte sur un élan de solidarité. L’association espère se remettre au plus vite de cet acte criminel pour continuer à animer la vie locale, au service de tous et en particulier de la jeunesse.
