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Accusé d’avoir secoué son bébé, un père risque 6 ans de prison

Procès choc dans le Doubs : un père jugé pour avoir secoué son bébé de 6 semaines jusqu'à la mort. Que révèlent les examens médicaux ? Le verdict tombera ce soir. #bebesecoue #violenceinfantile #justice

C’est un procès bouleversant qui se tient depuis ce matin devant la cour d’assises du Doubs. Sur le banc des accusés, un jeune père de famille âgé de seulement 25 ans. Les faits qui lui sont reprochés remontent au 8 juin 2018 et sont d’une extrême gravité. Ce jour-là, à Cessey dans le Doubs, il avait appelé les secours car sa petite fille de 6 semaines était pâle et ne respirait plus.

Arrivés sur place, les pompiers et le SMUR avaient pris en charge le nourrisson en urgence. Mais malgré leurs efforts acharnés, la petite victime est finalement décédée 11 jours plus tard à l’hôpital, après avoir subi plusieurs arrêts cardiaques. Un drame qui a suscité une vive émotion.

Des lésions caractéristiques du bébé secoué

Très vite, les examens médicaux pratiqués sur l’enfant ont révélé des lésions caractéristiques du syndrome du bébé secoué. L’un des experts mandatés par la cour d’appel pour analyser le dossier a conclu sans ambiguïté à un traumatisme causé par des secousses violentes.

Les lésions observées sur le bébé témoignent indéniablement d’un traumatisme infligé par secousses.

– Un expert médical cité par l’accusation

Le père clame son innocence

Durant l’audience, le père a tenté d’expliquer son geste, assurant avoir voulu sauver son bébé qui s’étouffait. « Elle était grise, toute molle, les lèvres bleues. J’ai essayé de la faire réagir parce qu’elle était en train de partir », a-t-il déclaré à la barre, selon les propos rapportés par son avocat Me Jérôme Pichoff.

Ce dernier a plaidé l’acquittement, estimant qu’il existait un doute sur les circonstances du drame. Il a insisté sur le jeune âge de l’accusé, 19 ans à l’époque, et son inexpérience de jeune père se retrouvant seul avec un bébé. Mais pour l’avocate générale Alexia Marquis, les faits sont caractérisés. Elle a requis une peine de 6 ans d’emprisonnement à l’encontre du père de famille pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Un procès sous haute tension

Durant ce procès très médiatisé, les débats ont été intenses et chargés en émotion. La famille de la petite victime, effondrée, espère que la justice sera rendue. Du côté de la défense, on met en avant la présomption d’innocence et le jeune âge de l’accusé au moment des faits.

Pour rappel, le syndrome du bébé secoué est une forme de maltraitance physique infligée à un nourrisson. Il se produit lorsqu’un bébé est secoué violemment par un adulte, la plupart du temps pour le faire taire. Ces secousses brutales et répétées peuvent provoquer de graves lésions cérébrales, souvent irréversibles, pouvant aller jusqu’au décès de l’enfant.

  • En France, on estime qu’environ 200 à 300 nourrissons seraient victimes chaque année de ce syndrome dévastateur.
  • Plusieurs campagnes de prévention ont été lancées pour sensibiliser les parents aux dangers des gestes brusques sur les bébés.
  • Les professionnels de santé rappellent qu’un bébé ne doit jamais être secoué, même pour jouer ou le calmer.

Alors, accident tragique ou acte de maltraitance ? Le verdict attendu dans la soirée devrait lever le voile sur ce drame qui a ému toute une région. Selon nos informations, l’accusé encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle s’il est reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort.

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