Les fantômes du passé resurgissent pour Donald Trump. Selon les révélations du Guardian, l’ancien président américain est visé par de graves accusations d’agression sexuelle de la part d’un ancien mannequin. Stacey Williams affirme avoir été agressée par Trump au début des années 1990, lors d’une rencontre orchestrée par le sulfureux financier Jeffrey Epstein.
Une rencontre qui tourne au cauchemar
D’après le récit de Stacey Williams au Guardian, les faits se seraient déroulés en 1993 à la Trump Tower de New York. Invitée sur place par Jeffrey Epstein, le mannequin de l’époque s’est retrouvée face à Donald Trump qui l’aurait alors attirée vers lui avant de poser ses mains « partout » sur son corps, y compris sa poitrine, sa taille et ses fesses. Tétanisée et profondément choquée, elle assure avoir vu Trump échanger un sourire complice avec Epstein à cet instant.
Aujourd’hui âgée de 56 ans, Stacey Williams a décidé de briser le silence et de partager son histoire déchirante. Elle confie s’être sentie humiliée, considérant avoir été la cible d’un jeu pervers entre les deux hommes. Quelques mois après l’incident, elle aurait reçu une carte postale signée de la main de Trump.
Jeffrey Epstein, le lien troublant
Ce témoignage accablant ravive les liens troubles entre Donald Trump et Jeffrey Epstein. Ce dernier, figure centrale d’un vaste réseau de trafic sexuel de mineures, s’est suicidé en prison en 2019 avant son procès. Ses connections avec de puissantes personnalités, dont Trump, ont fait couler beaucoup d’encre.
Le rôle d’Epstein dans l’organisation de cette rencontre avec Stacey Williams jette une lumière crue sur la nature de sa relation avec l’ancien locataire de la Maison Blanche. Si les faits sont avérés, ils démontreraient une complicité malsaine entre les deux hommes dans l’exploitation et l’agression de jeunes femmes vulnérables.
Trump, coutumier des scandales sexuels
Ce n’est malheureusement pas la première fois que Donald Trump est pointé du doigt pour des comportements sexuels inappropriés voire criminels. En 2023, il avait été reconnu coupable d’agression sexuelle sur l’ancienne journaliste E. Jean Carroll par un tribunal civil de New York.
Son mandat présidentiel avait également été entaché par de multiples accusations de harcèlement et d’inconduite, sans parler de ses propos dégradants envers les femmes enregistrés par un certain “Access Hollywood”. Un passif lourd qui vient nourrir la crédibilité du récit de Stacey Williams.
L’ombre d’un nouveau scandale sur la campagne présidentielle
Ces révélations tombent au plus mal pour Donald Trump, actuellement en campagne pour décrocher l’investiture républicaine en vue de la présidentielle 2024. Ses opposants ne manqueront pas de s’emparer de l’affaire pour entacher sa réputation et semer le doute chez ses partisans.
L’équipe de Trump n’a pas encore réagi à la publication du Guardian. Mais à l’approche des primaires, nul doute que ce scandale d’agression sexuelle risque de perturber sa stratégie et de relancer le débat sur son intégrité et son respect des femmes. Pour un homme déjà clivant, ces accusations pourraient s’avérer dévastatrices.
Le courage des victimes, un tournant ?
Au-delà du cas Trump, le témoignage de Stacey Williams illustre la lente mais nécessaire libération de la parole des victimes de violences sexuelles. Dans une société encore trop souvent prompte à dédouaner les puissants, leur courage est un moteur essentiel du changement des mentalités.
Reste à espérer que la justice et l’opinion publique sauront entendre et soutenir celles et ceux qui osent briser le silence, pour construire une société plus juste et moins complaisante envers les prédateurs. L’affaire Williams contre Trump sera indéniablement un test pour mesurer le chemin parcouru, et celui qu’il nous reste à faire.