C’est un accord hautement attendu qui vient d’être trouvé ! Après d’intenses négociations, les partenaires sociaux ont réussi à s’entendre sur les futures règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Un compromis essentiel pour faire évoluer le système d’assurance-chômage en France et mieux accompagner les chômeurs vers le retour à l’emploi. Zoom sur les principaux changements actés.
Le relèvement des seuils d’âge, mesure phare
Première évolution majeure : les bornes d’âge à partir desquelles les seniors bénéficient d’une durée d’indemnisation plus longue vont être relevées de deux ans. Une mesure visant à encourager l’emploi des travailleurs âgés, dans un contexte de réforme des retraites qui pousse à travailler plus longtemps.
Concrètement, quels changements ?
Aujourd’hui, les plus de 53 ans peuvent être indemnisés pendant 36 mois maximum, contre 24 mois pour les moins de 53 ans. Avec ce nouvel accord, il faudra désormais avoir 55 ans pour bénéficier de cette durée d’indemnisation allongée. Un décalage qui s’appliquera progressivement :
- 54 ans à partir du 1er janvier 2025
- 55 ans à partir du 1er janvier 2026
Indemnisation facilitée pour les plus précaires
Autre changement important : les conditions pour s’ouvrir des droits à l’assurance-chômage vont être assouplies. Il faudra avoir travaillé 5 mois au cours des 24 derniers mois pour bénéficier d’une indemnisation, contre 6 mois actuellement. Une mesure réclamée par les syndicats pour mieux protéger les travailleurs les plus fragiles, souvent en contrats courts.
Cet accord est équilibré et répond aux enjeux d’aujourd’hui, en soutenant davantage les plus précaires tout en incitant les seniors à rester en emploi.
Une source proche des négociations
Quel calendrier de mise en œuvre ?
Cet accord doit maintenant être approuvé par le gouvernement pour entrer en vigueur. Compte-tenu du contexte social tendu, l’exécutif devrait valider rapidement le texte, d’après des sources proches du dossier. Les nouvelles règles devraient donc s’appliquer dès le 1er janvier 2025 pour le relèvement des seuils d’âge et les conditions d’affiliation.
Des ajustements à prévoir
Certaines mesures devront cependant être affinées dans les prochains mois. C’est notamment le cas pour les travailleurs frontaliers, dont les indemnités sont actuellement calculées sur la base des salaires perçus à l’étranger. Ce point a été exclu de l’agrément pour des raisons juridiques. Des négociations complémentaires sont prévues sur ce sujet délicat.
Retour à meilleure fortune attendu
Avec ces nouvelles règles, les partenaires sociaux ont aussi acté le principe d’un « retour à meilleure fortune ». En clair, si la situation financière de l’Unédic, qui gère le régime d’assurance-chômage, s’améliore sensiblement, le niveau des allocations pourrait être revu à la hausse.
Un bilan attendu dans 2 ans
Enfin, une clause de revoyure est prévue d’ici 2 ans pour évaluer les effets de la réforme. Syndicats et patronat se retrouveront alors pour examiner l’impact des mesures, notamment en termes de retour à l’emploi, et les ajuster si nécessaire. Un rendez-vous crucial pour s’assurer que cette réforme atteint bien ses objectifs.
La signature de cet accord marque donc une étape importante dans l’évolution de notre modèle social. Avec ces nouvelles règles, c’est tout le système d’assurance-chômage qui se modernise pour s’adapter aux réalités du marché du travail. Reste à voir si ces changements porteront leurs fruits pour faciliter le retour à l’emploi des chômeurs. Réponse dans les prochaines années !