Après plus de deux décennies de négociations, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur a finalement été conclu, suscitant des réactions mitigées au sein des pays membres. Cet accord commercial, qui créerait une des plus vastes zones de libre-échange au monde, est salué par certains dirigeants européens mais fermement rejeté par les syndicats agricoles du continent.
Un Soutien Politique Contrasté
Plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal, ont exprimé leur satisfaction suite à l’annonce de la conclusion de l’accord par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a qualifié cet accord d' »historique », soulignant qu’il établirait « un pont économique sans précédent entre l’Europe et l’Amérique latine ». Son homologue portugais Luis Montenegro a abondé dans ce sens, appelant à avancer rapidement vers la création de cette vaste zone de libre-échange.
Du côté de l’Allemagne, le chancelier Olaf Scholz s’est félicité qu’un « obstacle important » ait été surmonté. Cependant, tous les pays de l’UE ne partagent pas cet enthousiasme. La France, l’Italie et la Pologne figurent parmi les principaux opposants à l’accord, craignant notamment son impact sur leur secteur agricole.
La Colère des Agriculteurs Européens
Les syndicats agricoles européens, rassemblés au sein du Copa-Cogeca, ont vivement exprimé leur inquiétude et leur mécontentement. Ils redoutent les « profondes conséquences » qu’aurait cet accord sur l’agriculture familiale dans toute l’UE s’il venait à être ratifié. Le président de la COPA, Massimiliano Giansanti, a fustigé la Commission européenne pour avoir envoyé un « message catastrophique à des millions d’agriculteurs ».
Les craintes des agriculteurs européens portent principalement sur les différences de réglementation entre l’UE et les pays du Mercosur. Ils pointent notamment du doigt le rôle de l’industrie agro-alimentaire sud-américaine dans la déforestation de l’Amazonie, un enjeu crucial dans la lutte contre le changement climatique.
Le Long Chemin Vers la Ratification
Malgré la conclusion politique de l’accord, le processus de ratification s’annonce long et semé d’embûches. Pour entrer en vigueur, le texte devra être approuvé par au moins 15 des 27 États membres de l’UE, représentant un minimum de 65% de la population européenne. Un défi de taille compte tenu des oppositions exprimées par plusieurs pays.
Aux Pays-Bas, où une majorité de députés s’était prononcée contre l’accord, le Premier ministre a rappelé qu’un débat aurait lieu entre les 27 avant toute ratification. En Pologne, un dirigeant syndical agricole a juré de s’opposer avec force à l’accord et de mobiliser pour empêcher sa mise en œuvre.
Un Équilibre à Trouver
Face à ces réactions contrastées, les partisans de l’accord Mercosur-UE soulignent ses bénéfices économiques potentiels. Le ministre espagnol de l’Économie Carlos Cuerpo a qualifié le texte de « très positif et équilibré », avec des « avantages économiques incontestables pour les deux régions ».
Du côté sud-américain, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a défendu la compatibilité de l’accord avec les objectifs climatiques mondiaux. Il a mis en avant le caractère « moderne et équilibré » du texte, qui selon lui renforce l’engagement des pays du Mercosur envers l’Accord de Paris sur le climat.
Au-delà des enjeux économiques et géostratégiques, l’accord Mercosur-UE cristallise les tensions autour du modèle agricole et des priorités environnementales. Trouver un équilibre entre ces impératifs parfois contradictoires sera un des défis majeurs des négociations à venir, afin de parvenir à un accord acceptable par toutes les parties.
Les syndicats agricoles européens, rassemblés au sein du Copa-Cogeca, ont vivement exprimé leur inquiétude et leur mécontentement. Ils redoutent les « profondes conséquences » qu’aurait cet accord sur l’agriculture familiale dans toute l’UE s’il venait à être ratifié. Le président de la COPA, Massimiliano Giansanti, a fustigé la Commission européenne pour avoir envoyé un « message catastrophique à des millions d’agriculteurs ».
Les craintes des agriculteurs européens portent principalement sur les différences de réglementation entre l’UE et les pays du Mercosur. Ils pointent notamment du doigt le rôle de l’industrie agro-alimentaire sud-américaine dans la déforestation de l’Amazonie, un enjeu crucial dans la lutte contre le changement climatique.
Le Long Chemin Vers la Ratification
Malgré la conclusion politique de l’accord, le processus de ratification s’annonce long et semé d’embûches. Pour entrer en vigueur, le texte devra être approuvé par au moins 15 des 27 États membres de l’UE, représentant un minimum de 65% de la population européenne. Un défi de taille compte tenu des oppositions exprimées par plusieurs pays.
Aux Pays-Bas, où une majorité de députés s’était prononcée contre l’accord, le Premier ministre a rappelé qu’un débat aurait lieu entre les 27 avant toute ratification. En Pologne, un dirigeant syndical agricole a juré de s’opposer avec force à l’accord et de mobiliser pour empêcher sa mise en œuvre.
Un Équilibre à Trouver
Face à ces réactions contrastées, les partisans de l’accord Mercosur-UE soulignent ses bénéfices économiques potentiels. Le ministre espagnol de l’Économie Carlos Cuerpo a qualifié le texte de « très positif et équilibré », avec des « avantages économiques incontestables pour les deux régions ».
Du côté sud-américain, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a défendu la compatibilité de l’accord avec les objectifs climatiques mondiaux. Il a mis en avant le caractère « moderne et équilibré » du texte, qui selon lui renforce l’engagement des pays du Mercosur envers l’Accord de Paris sur le climat.
Au-delà des enjeux économiques et géostratégiques, l’accord Mercosur-UE cristallise les tensions autour du modèle agricole et des priorités environnementales. Trouver un équilibre entre ces impératifs parfois contradictoires sera un des défis majeurs des négociations à venir, afin de parvenir à un accord acceptable par toutes les parties.