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Accord De Trêve Fragile Entre Le Hamas Et Israël à Gaza

Malgré l'accord de cessez-le-feu prévu à Gaza, le Hamas estime qu'Israël a échoué dans ses objectifs militaires. Des sirènes d'alerte ont retenti à Jérusalem suite à un tir depuis le Yémen, signe d'une situation toujours tendue. Le président libanais réclame parallèlement un retrait des forces israéliennes du sud du pays.

Une lueur d’espoir fragile semble poindre au Proche-Orient avec l’annonce d’un accord de trêve entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza. Cependant, le mouvement islamiste palestinien affirme que l’État hébreu a échoué dans ses objectifs militaires « agressifs » au terme de plus de 15 mois d’une guerre dévastatrice.

Un bilan lourd et des tensions persistantes

Selon des sources proches du dossier, le bilan humain du conflit serait extrêmement lourd, avec plus de 46 000 morts côté palestinien. Malgré l’accord de cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur dimanche à 7h30, le Hamas estime qu’Israël n’est « parvenu qu’à commettre des crimes de guerre qui déshonorent l’humanité ».

Des sirènes d’alerte ont d’ailleurs retenti samedi dans la ville sainte de Jérusalem, suivies d’explosions. L’armée israélienne a rapidement annoncé qu’un projectile avait été tiré depuis le Yémen, pays en proie à la guerre où les rebelles houthis sont alliés du Hamas.

Un cessez-le-feu en plusieurs étapes

L’accord de trêve, fruit de laborieuses négociations menées par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, prévoit dans un premier temps un arrêt des hostilités pendant 6 semaines. En parallèle, un échange de prisonniers doit avoir lieu, avec la libération de 33 otages détenus à Gaza contre 737 prisonniers palestiniens en Israël.

L’objectif à terme serait de parvenir à « une fin définitive de la guerre » selon le Qatar. Un défi de taille alors que le conflit a été déclenché par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.

Le Liban s’invite dans l’équation

Dans le même temps, le nouveau président libanais Joseph Aoun a exigé un retrait des forces israéliennes du sud de son pays « dans les délais fixés » par l’accord de cessez-le-feu spécifique ayant mis fin au conflit avec le Hezbollah. Les troupes de Tsahal ont en effet jusqu’au 26 janvier pour se retirer, remplacées par l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU.

Avec le retrait des forces israéliennes et la présence de l’armée libanaise sur l’ensemble du territoire, il sera possible d’ouvrir un nouveau chapitre de paix.

Joseph Aoun, président du Liban

Des défis multiples pour une paix durable

Si ces accords de trêve et de retrait représentent indéniablement une avancée, le chemin vers une paix pérenne semble encore long et semé d’embûches au Proche-Orient :

  • La méfiance reste profonde entre Israéliens et Palestiniens après ce énième conflit meurtrier.
  • Le Hamas n’a pas renoncé à ses ambitions militaires et continue de défier l’État hébreu.
  • La situation au Liban demeure instable avec un Hezbollah affaibli mais toujours influent.
  • Les rebelles houthis du Yémen représentent une menace persistante aux frontières d’Israël.

Malgré ces défis, la communauté internationale espère que ces accords permettront d’enclencher une dynamique positive. L’enjeu est majeur pour offrir un avenir apaisé aux populations de la région, meurtries par des décennies de conflits.

Tous les regards sont désormais tournés vers la bande de Gaza et le sud du Liban. Les prochaines semaines seront déterminantes pour juger de la solidité de ces trêves qui restent fragiles. Un nouveau départ ou un énième espoir déçu pour les peuples israélien et palestinien ? L’histoire récente incite à la prudence mais la volonté de paix ne doit pas faiblir.

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