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Accord de Peine Rétabli pour les Accusés Clés du 11-Septembre

Dans un revirement inattendu, un juge militaire rétablit l'accord de peine pour le "cerveau" présumé du 11-Septembre et deux autres accusés, ouvrant la voie à une possible résolution d'un des procès les plus emblématiques de l'histoire américaine. Mais le chemin reste semé d'embûches...

Dans un développement surprenant, un juge militaire américain a décidé de valider l’accord de peine négociée pour Khalid Cheikh Mohammed, considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, ainsi que pour deux de ses coaccusés. Cette décision intervient malgré la révocation de cet accord par le Pentagone début août, suite à l’émoi suscité auprès des proches des victimes.

Un Accord Controversé Rétabli

Selon un responsable américain s’exprimant sous couvert d’anonymat, le juge militaire a estimé que les accords préalables à la procédure pour les trois accusés étaient recevables et applicables. Cette validation devrait permettre à Khalid Cheikh Mohammed et ses deux coaccusés, détenus sur la base militaire de Guantanamo, d’échapper à la peine capitale.

La décision du juge intervient trois mois après la révocation surprise de cet même accord par Lloyd Austin, le ministre de la Défense. Le Pentagone examine actuellement la situation et n’a pas encore indiqué s’il ferait appel de cette nouvelle décision.

Les Attentats les Plus Meurtriers de l’Histoire

Khalid Cheikh Mohammed, Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi sont accusés de terrorisme et du meurtre de près de 3 000 personnes dans les attentats du 11 septembre 2001, l’un des épisodes les plus traumatisants de l’histoire des États-Unis. KSM, comme il est surnommé, est devenu tristement célèbre suite à une photo prise le soir de sa capture en 2003, le montrant débraillé et hirsute.

Un Accord Pour Éviter la Peine de Mort

L’accord de peine négociée, dont les termes exacts restent confidentiels, permettrait aux accusés d’échapper à la peine capitale en échange de peines de prison à perpétuité. Khalid Cheikh Mohammed, qui s’était vanté d’avoir imaginé et organisé le 11-Septembre, éviterait ainsi un procès où il encourait la peine de mort.

Mais cette perspective avait choqué de nombreuses familles de victimes et suscité de vives critiques dans le camp républicain, en pleine campagne présidentielle. Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, avait comparé cette annonce à “une gifle” pour les proches des disparus.

Le Pentagone Avait Révoqué l’Accord

Début août, Lloyd Austin, le ministre de la Défense, avait pris la décision surprise de révoquer les trois accords de peine, estimant qu’une telle décision relevait de sa responsabilité. Il avait par la suite exprimé son souhait de voir les procès se tenir devant une commission militaire, jugeant que les familles des victimes, les forces armées et le peuple américain le méritaient.

Des Procédures Judiciaires Enlisées

Depuis leur capture, Khalid Cheikh Mohammed et ses coaccusés sont détenus à Guantanamo sans avoir été jugés. Leur procès s’est enlisé autour de la question de la recevabilité des preuves obtenues sous la torture dans les prisons secrètes de la CIA. Cette prison controversée, où jusqu’à 800 détenus ont été incarcérés, a largement terni l’image des États-Unis sur la scène internationale.

Malgré la promesse de campagne de Joe Biden de fermer Guantanamo, la base militaire reste ouverte à ce jour. Le rétablissement de l’accord de peine par le juge militaire ouvre la voie à une possible résolution de l’un des dossiers judiciaires les plus complexes et symboliques de l’après 11-Septembre. Mais avec la probable opposition du Pentagone, le chemin vers une conclusion définitive s’annonce encore long et tortueux.

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