Au cœur des discussions, le vieux rêve d’une « solution à deux États », un Israël et un État palestinien vivant côte à côte en paix et en sécurité. Un scénario que le Premier ministre britannique Keir Starmer a rappelé lors de son échange avec Benjamin Netanyahu mardi. Mais cette perspective semble plus lointaine que jamais sur le terrain.
Côté palestinien, les divisions entre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie compliquent la donne. Côté israélien, la poursuite de la colonisation et la montée en puissance de l’extrême droite rendent le compromis de plus en plus improbable. Sans compter le manque de confiance mutuelle après des décennies de violence et de trahisons.
La paix n’est pas l’absence de conflit, c’est la présence de justice.
Martin Luther King
Face à ce constat amer, certains appellent à repenser entièrement le « processus de paix », en impliquant davantage la société civile et en s’attaquant aux racines du conflit. D’autres plaident pour une approche plus pragmatique, fondée sur une coopération économique accrue et des « petits pas » plutôt que sur des négociations politiques en grande pompe.
Une chose est sûre : la communauté internationale ne peut se contenter d’appels rituels à la paix ou de vagues promesses d’aide au développement. Sans une volonté politique réelle et un engagement massif sur le terrain – y compris une pression sur les parties pour des concessions douloureuses – l’espoir d’un avenir meilleur pour les Israéliens et les Palestiniens risque de rester lettre morte. Les prochaines semaines seront décisives pour inverser cette funeste trajectoire. Le monde retient son souffle.
Alors qu’une trêve fragile s’installe à Gaza, les dirigeants mondiaux s’activent en coulisses pour tenter de transformer ce cessez-le-feu en un accord de paix durable. Lors d’un échange téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mardi, son homologue britannique Keir Starmer a insisté sur la nécessité d’un processus politique devant mener à un « État palestinien viable et souverain », selon un compte-rendu de Downing Street.
Starmer a assuré à Netanyahu que « le Royaume-Uni est prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir » un tel processus de paix. Les deux dirigeants ont également convenu de la nécessité d’œuvrer à une « solution permanente et pacifique qui garantisse la sécurité et la stabilité d’Israël ». Un équilibre délicat qui soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de la région.
Libération d’otages, premier pas vers la paix
Au cœur des discussions, la libération dimanche de trois otages israéliens, dont Emily Damari, une ressortissante israélo-britannique de 28 ans. Keir Starmer a personnellement remercié le gouvernement israélien pour son action dans ce dossier. « Voir les photos d’Emily enfin de retour dans les bras de sa famille a été un moment merveilleux, mais qui rappelle aussi le coût humain du conflit », a souligné Downing Street dans son communiqué.
Cet échange d’otages contre environ 1 900 prisonniers palestiniens détenus par Israël marque le début d’un processus en plusieurs étapes visant à mettre fin à 15 mois de guerre. Un retrait partiel de l’armée israélienne des territoires occupés est également prévu. Mais la suite du calendrier reste incertaine, les termes de la deuxième phase devant être négociés dans les semaines à venir.
Le spectre d’une paix inachevée
Malgré ces premiers pas encourageants, le chemin vers une paix durable s’annonce semé d’embûches. De nombreux points de friction subsistent, notamment sur le statut de Jérusalem, le sort des réfugiés palestiniens ou encore la question des colonies israéliennes en Cisjordanie. Autant de dossiers explosifs qui ont fait échouer les précédentes tentatives de règlement du conflit.
La communauté internationale, inquiète d’un embrasement régional, multiplie les pressions et les initiatives diplomatiques. Mais beaucoup craignent que ce énième « processus de paix » ne débouche, comme les précédents, sur une paix en trompe-l’œil, perpétuant l’instabilité chronique dans la région. La trêve actuelle, aussi encourageante soit-elle, reste donc à la merci du moindre incident.
L’espoir d’une « solution à deux États » en question
Au cœur des discussions, le vieux rêve d’une « solution à deux États », un Israël et un État palestinien vivant côte à côte en paix et en sécurité. Un scénario que le Premier ministre britannique Keir Starmer a rappelé lors de son échange avec Benjamin Netanyahu mardi. Mais cette perspective semble plus lointaine que jamais sur le terrain.
Côté palestinien, les divisions entre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie compliquent la donne. Côté israélien, la poursuite de la colonisation et la montée en puissance de l’extrême droite rendent le compromis de plus en plus improbable. Sans compter le manque de confiance mutuelle après des décennies de violence et de trahisons.
La paix n’est pas l’absence de conflit, c’est la présence de justice.
Martin Luther King
Face à ce constat amer, certains appellent à repenser entièrement le « processus de paix », en impliquant davantage la société civile et en s’attaquant aux racines du conflit. D’autres plaident pour une approche plus pragmatique, fondée sur une coopération économique accrue et des « petits pas » plutôt que sur des négociations politiques en grande pompe.
Une chose est sûre : la communauté internationale ne peut se contenter d’appels rituels à la paix ou de vagues promesses d’aide au développement. Sans une volonté politique réelle et un engagement massif sur le terrain – y compris une pression sur les parties pour des concessions douloureuses – l’espoir d’un avenir meilleur pour les Israéliens et les Palestiniens risque de rester lettre morte. Les prochaines semaines seront décisives pour inverser cette funeste trajectoire. Le monde retient son souffle.