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À Nantes, les arbres prennent racine dans l’art cet été !

Un spectacle hors du commun se prépare dans les rues de Nantes cet été ! Le Voyage à Nantes, événement culturel phare de la cité des Ducs, vient de dévoiler sa programmation pour l’édition 2024. Et cette année, c’est la nature qui est à l’honneur avec le thème “L’arbre dans la ville”. Du 6 juillet au 8 septembre, les Nantais et les visiteurs pourront découvrir des œuvres d’art singulières et poétiques mettant en lumière ces géants verts trop souvent ignorés dans le paysage urbain.

Qu’il s’agisse de l’impressionnante sculpture en bois de 30 mètres de long de l’artiste brésilien Henrique Oliveira sur la place Graslin, ou de L’Enfant Hybridus, ce personnage de 5 mètres à tête de palmier imaginé par Jean-François Fourtou qui trônera place Royale, les arbres vont littéralement s’enraciner au cœur de la ville. Un véritable hymne au végétal dans l’espace public, en résonance avec la politique de “bifurcation écologique” portée par la municipalité.

Une approche originale et engagée

Jean Blaise, directeur emblématique du Voyage à Nantes qui quittera ses fonctions fin 2024 après avoir largement contribué au rayonnement culturel de la ville, explique la démarche : “Ça fait 11 ans qu’on se balade dans la ville et qu’on n’a jamais vu ces arbres. Ils sont là comme des figurants, et on n’y prête pas attention”. L’objectif est donc de “renverser l’image de la ville” pour la (re)découvrir autrement, en se penchant sur ce patrimoine vivant trop souvent invisible.

Au-delà de la dimension artistique, c’est aussi une manière de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux et à la place de la nature en ville. Un écho à la politique volontariste de la mairie en la matière, qui a récemment adopté une charte des arbres avec l’ambition que chaque habitant puisse voir a minima trois arbres depuis chez lui.

Des créations aussi éphémères que marquantes

Si certaines œuvres comme L’Homme de bois de Fabrice Hyber au Jardin des plantes ont vocation à s’installer durablement dans le paysage, la plupart des installations ne seront visibles que le temps d’un été. Mais nul doute qu’elles laisseront une empreinte dans les esprits, à l’image des bijoux en verre accrochés dans les arbres par la Maison Pelletier Ferruel.

“Ce travail de l’espace public, c’est spécifique à Nantes. On crée des œuvres in situ, qui dépendent du site sur lequel elles viennent se porter”

souligne Jean Blaise.

L’objectif est clair : que tous les Nantais, sans exception, puissent voir une partie des œuvres et se laisser interpeller, émerveiller, bousculer. Quitte à ce que certains trouvent ça “n’importe quoi”, l’essentiel est que cela fasse réagir et parler.

Quand l’art fait évoluer le regard sur la ville

Au-delà de l’événement en lui-même, Le Voyage à Nantes a su au fil des ans transformer le quotidien des habitants en démultipliant les rencontres possibles avec l’art dans l’espace public. Une démarche saluée par la maire Johanna Rolland, pour qui Jean Blaise aura jusqu’au bout fait “résonner l’art et la ville”, en étant attentif à son évolution et à ses enjeux.

Alors cet été, prenez le temps de lever les yeux et de porter un nouveau regard sur ces arbres qui nous entourent. Grâce à l’audace et la créativité des artistes, ils pourraient bien vous surprendre et vous faire voir la ville autrement. Une belle invitation à ralentir le pas pour mieux apprécier la poésie de la nature au cœur de la cité.

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