Au cœur du Finistère, une cité bretonne vibre au rythme de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Contre toute attente, le Stade Brestois écrit les plus belles pages de son histoire en Ligue des Champions. Après 3 journées, les hommes de Der Zakarian sont toujours invaincus, un exploit qui laisse rêveurs les supporters brestois.
Un chemin semé d’embûches
Pourtant, rien ne prédestinait le modeste club breton à pareille épopée. Pour se hisser en phase de groupes, Brest a dû écarter de solides adversaires lors des tours préliminaires.
- 3ème tour de qualification : Victoire face au Rapid Vienne (2-1, 1-0)
- Barrages : Qualification aux dépens du Dynamo Kiev (0-0, 2-1)
Des succès bâtis sur une défense de fer et un collectif à toute épreuve. Mais le plus dur restait à faire avec un groupe relevé en perspective.
Un groupe costaud
Le tirage au sort n’a pas épargné les Brestois, versés dans le groupe B en compagnie de cadors européens :
- Atlético Madrid : Finaliste en 2014 et 2016
- Bayer Leverkusen : Champion d’Allemagne en titre
- Club Bruges : 3 participations consécutives à la Ligue des Champions
Un défi immense pour le novice brestois qui allait pourtant déjouer tous les pronostics.
Un départ canon
Pour leurs grands débuts en C1, les Ty-Zefs réalisent l’impensable en s’imposant sur la pelouse de l’Atlético Madrid (1-0). Une entame rêvée qui se confirme lors de la 2ème journée avec un succès probant à domicile face à Bruges (3-1). Brest s’empare alors de la tête du groupe.
C’est un rêve éveillé. Jamais je n’aurais imaginé vivre ça un jour. Mais on ne compte pas s’arrêter là !
Brendan Chardonnet, capitaine du Stade Brestois
Le réveil de Leverkusen
Lors de la 3ème journée, Brest affronte le favori du groupe, le Bayer Leverkusen. Les Allemands, battus lors de leurs deux premiers matchs, jouent déjà gros. Dans un Bay Arena bouillant, Leverkusen ouvre le score par Schick. Les Brestois accusent le coup mais ne rompent pas.
C’est finalement Pierre Lees-Melou, l’homme en forme côté brestois, qui remet les deux équipes à égalité d’une superbe reprise de volée (1-1, 39e). Un but qui assomme les Allemands. Brest tient bon jusqu’au bout et repart avec un point mérité de ce déplacement périlleux.
On savait que ce serait un match compliqué face à une équipe dos au mur. Mais on a fait preuve de caractère pour revenir au score et tenir le nul. C’est un bon point de pris.
Michel Der Zakarian, entraîneur du Stade Brestois
Un avenir radieux ?
Avec 7 points au compteur, Brest caracole en tête de son groupe et peut déjà rêver des 8èmes de finale. Pourtant, Der Zakarian se veut prudent.
On ne s’emballe pas. Notre objectif reste le même : tout donner à chaque match et voir où cela nous mène. La route est encore longue.
Prochaine étape pour Brest : la réception de l’Atlético Madrid dans un stade Francis Le Blé qui s’annonce incandescent. L’occasion rêvée d’entretenir le rêve d’un printemps européen en terres bretonnes. Les Colchoneros sont prévenus, il faudra compter avec ce Stade Brestois décomplexé et prêt à en découdre avec les meilleurs. L’histoire ne fait peut-être que commencer…