Culture

Cannes 2025 : « Sirāt », le Film Choc de la Croisette

« Sirāt » enflamme Cannes 2025 : un road-movie post-apocalyptique rythmé par l’électro-punk. Pourquoi ce film choque-t-il la Croisette ? Cliquez pour le découvrir...

Imaginez-vous au cœur d’un désert brûlant, où les basses d’une rave électro-punk font vibrer les parois des canyons. Soudain, un homme surgit, traînant son fils et leur chien, à la recherche d’une fille disparue. C’est dans cette ambiance fiévreuse que débute Sirāt, le film qui a électrisé le Festival de Cannes 2025 dès le deuxième jour. Ce road-movie post-apocalyptique, signé par le cinéaste franco-espagnol Óliver Laxe, n’est pas qu’un simple long-métrage : c’est une expérience sensorielle qui vous agrippe et ne vous lâche plus.

Un choc visuel et sonore à Cannes 2025

Le 78e Festival de Cannes, qui s’est ouvert en mai 2025, n’a pas tardé à trouver son ovni cinématographique. Projeté en compétition officielle, Sirāt a surpris par son audace et sa capacité Essential à captiver un public pourtant habitué aux propositions audacieuses. Ce quatrième film d’Óliver Laxe, connu pour ses œuvres contemplatives, marque une rupture avec un style plus viscéral, presque explosif. Mais qu’est-ce qui rend ce film si unique ? Plongeons dans son univers.

Un road-movie dans un désert en transe

L’histoire de Sirāt s’ouvre dans le désert marocain, où une rave clandestine bat son plein. Les festivaliers, ou plutôt les « teufeurs », dansent sous des lasers qui transpercent la nuit. Au milieu de cette foule, Louis, un père quinquagénaire, cherche sa fille disparue depuis cinq mois, accompagné de son fils et de leur chienne, Pipa. Ce qui semble être le point de départ d’un thriller classique bascule rapidement dans une tout autre dimension.

Après une intervention militaire inattendue, Louis et sa famille se joignent à un convoi de nomades raveurs, un groupe hétéroclite de voyageurs vivant en marge de la société. Ces personnages, incarnés par de vrais « travellers teufeurs » et non des acteurs professionnels, apportent une authenticité brute à l’écran. Leur mode de vie, rythmé par des sonos crachant de l’électro-punk et des trajets sans fin, fascine autant qu’il déroute.

« Sirāt n’est pas juste un film, c’est une immersion dans un monde à part, où chaque image et chaque son vous transporte. »

Un spectateur conquis à Cannes

Une mise en scène qui marque les esprits

Ce qui frappe dans Sirāt, c’est la puissance de sa réalisation. Óliver Laxe joue avec les sens du spectateur, alternant des plans contemplatifs sur les dunes du désert et des séquences frénétiques de raves. La caméra s’attarde sur des détails saisissants : les cheveux des danseurs qui s’agitent au rythme de la musique, les jeux de lumière des lasers, ou encore les visages burinés des nomades. Chaque image est pensée comme une œuvre d’art, hypergraphique et immersive.

La bande-son, composée par le DJ français Kangding Ray, est une pièce maîtresse du film. Fan de groupes comme My Bloody Valentine et Joy Division, l’artiste signe une partition électro-punk qui oscille entre énergie brute et poésie mélancolique. Cette musique donne au film son pouls, transformant chaque scène en une expérience viscérale.

Un voyage sensoriel où le son et l’image s’entremêlent pour créer une atmosphère unique, à la croisée du chaos et de la beauté.

Un basculement vers le chaos

Si la première heure de Sirāt séduit par son ambiance festive et son esthétique léchée, la seconde partie prend une tournure radicalement différente. Sans révéler les détails pour préserver la surprise, disons simplement que le film plonge dans une spirale de drames et de catastrophes. Les traumatismes s’enchaînent, frappant les personnages et le public avec une intensité rare. Ce virage narratif, audacieux et imprévisible, est l’une des grandes forces du film.

Ce basculement n’est pas gratuit : il reflète les tensions d’un monde au bord de l’effondrement. L’ombre d’une Troisième Guerre mondiale, évoquée subtilement à travers des détails comme l’intervention de l’armée, plane sur l’histoire. Sirāt devient alors une métaphore d’un futur incertain, où les refuges comme celui des raveurs nomades ne suffisent plus à échapper à la réalité.

Un écho aux grands films de genre

Sirāt s’inscrit dans une lignée de films cultes, tout en affirmant sa singularité. Les amateurs de cinéma y verront des clins d’œil à la saga Mad Max pour son ambiance post-apocalyptique et ses convois dans le désert. On pense aussi à Lost Highway de David Lynch pour son atmosphère onirique, ou encore à Nomadland pour son portrait des marginaux. Pourtant, le film ne se contente pas d’imiter : il réinvente le genre avec une audace formelle qui le distingue.

Voici quelques références cinématographiques qui résonnent dans Sirāt :

  • Mad Max : pour l’esthétique du road-movie post-apocalyptique.
  • Zabriskie Point : pour ses paysages désertiques contemplatifs.
  • Le Salaire de la peur : pour la tension dramatique.
  • Gerry : pour son minimalisme dans le désert.

Pourquoi « Sirāt » pourrait décrocher la Palme d’Or ?

À Cannes, les films qui marquent les esprits sont souvent ceux qui osent sortir des sentiers battus. Avec Sirāt, Óliver Laxe coche toutes les cases : une mise en scène audacieuse, une bande-son mémorable, une histoire qui surprend et des thèmes universels comme la quête, la famille et la survie. Les dernières séquences, en particulier, laissent une empreinte durable, mêlant émotion brute et réflexion sur un monde en crise.

Le film a déjà conquis les festivaliers, qui louent son originalité et sa capacité à secouer les consciences. Si le jury, présidé cette année par un cinéaste sensible aux propositions radicales, partage cet enthousiasme, Sirāt pourrait bien repartir avec la Palme d’Or le 24 mai 2025.

« C’est un film qui vous laisse sans voix, entre admiration et effroi. Un sérieux prétendant au palmarès. »

Un critique présent à la projection

Une expérience à vivre en salles

Sirāt n’est pas un film qu’on regarde passivement : c’est une expérience à vivre, de préférence sur grand écran pour en apprécier toute la puissance visuelle et sonore. Prévu pour une sortie en salles le 3 septembre 2025, il promet de marquer les esprits bien au-delà de la Croisette. Que vous soyez amateur de cinéma d’auteur, de road-movies ou de récits post-apocalyptiques, ce film a quelque chose à vous offrir.

Pour résumer, voici ce qui fait de Sirāt un incontournable :

  • Une esthétique visuelle et sonore époustouflante.
  • Une histoire qui surprend et émeut.
  • Des personnages authentiques et attachants.
  • Une réflexion subtile sur un monde en crise.

Prêt à être secoué par Sirāt ? Rendez-vous en salles pour découvrir cette pépite qui redéfinit le cinéma post-apocalyptique.

En attendant, le Festival de Cannes 2025 continue de dévoiler ses pépites. Sirāt a placé la barre très haut, mais une chose est sûre : ce film restera dans les mémoires comme l’un des grands moments de cette édition. Et vous, êtes-vous prêt à embarquer pour ce voyage au bout du désert ?

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