Désinformation, manipulation, sabotages… Les services de renseignement russes semblent avoir ressorti leurs vieilles ficelles héritées du KGB soviétique. Mais cette fois-ci, avec les outils numériques en plus pour semer le chaos et déstabiliser ce qu’ils appellent « l’Occident collectif ». Un retour en force qui inquiète les experts du contre-espionnage.
Le KGB n’a jamais vraiment disparu
Malgré la chute de l’Union soviétique en 1991, les services n’ont en réalité jamais cessé leurs activités. Ils ont su s’adapter et tirer profit de la révolution numérique pour perfectionner leurs techniques de déstabilisation.
Ces services ont toujours fait la guerre avec ces moyens-là, et ils n’ont pas de limites.
– Un expert français du contre-espionnage
Des campagnes de désinformation aux tentatives de sabotages en passant par de la pure manipulation, tous les coups semblent permis pour affaiblir et diviser les démocraties occidentales.
La désinformation comme arme de prédilection
Avec l’avènement des réseaux sociaux, propager de fausses nouvelles ou des thèses complotistes est devenu un jeu d’enfant. Le Kremlin l’a bien compris et n’hésite pas à mobiliser des trolls et autres agents d’influence pour relayer ses narratifs.
- Intox sur l’origine du Covid-19
- Interférences dans les élections américaines
- Dénigrement des vaccins occidentaux
Autant de fausses informations savamment distillées pour saper la confiance des citoyens envers leurs institutions et attiser les tensions sociales.
Sabotages et cyberattaques
En parallèle, Moscou n’hésiterait pas à recourir à des sabotages visant les infrastructures critiques occidentales. Plusieurs incidents suspects ont été rapportés ces derniers mois:
- Incendies criminels
- Tentatives sur les réseaux électriques
- Recours à des drones kamikazes
Sans compter les cyberattaques de plus en plus sophistiquées ciblant entreprises et organisations gouvernementales, potentiellement pilotées depuis la Russie.
Riposte et vigilance
Face à cette menace protéiforme, la riposte s’organise même si elle reste encore timide et désorganisée. Les agences de renseignement occidentales tentent de renforcer leur coopération pour mieux anticiper les coups des services russes.
Il faut impérativement garder son calme face à cette guerre hybride et ne pas tomber dans la paranoïa ou la surréaction.
– Un haut responsable européen du renseignement
Des campagnes sont aussi lancées auprès du grand public et des médias pour les sensibiliser aux techniques de manipulation et leur apprendre à détecter les fausses informations. Un travail de longue haleine mais nécessaire pour contrer l’hydre russe du KGB 2.0.