Qui aurait cru, il y a encore quelques mois, que l’Allemagne serait aussi bien préparée pour l’Euro 2024 ? Sous l’impulsion de son nouveau sélectionneur Julian Nagelsmann, la Mannschaft a retrouvé de sa superbe. Le secret de cette renaissance ? Une saine concurrence instaurée au sein du groupe, permettant à chacun de se sublimer pour le bien de l’équipe.
Un onze de départ bien établi, avec des remplaçants qui poussent
Lors de la démonstration contre l’Écosse (5-1) pour lancer son Euro à domicile, Nagelsmann a pu faire rapidement tourner son effectif dès la mi-temps. Il a ainsi pu préserver certains cadres comme Toni Kroos, laissant sa chance à des joueurs comme Emre Can, buteur quelques minutes après son entrée en jeu. Une gestion intelligente qui témoigne de la profondeur de banc des Allemands.
C’est assez rare que les onze alignés pour le premier match disputent l’intégralité du tournoi. J’ai prouvé que je n’ai pas besoin de beaucoup de temps pour être décisif.
– Niclas Füllkrug, avant-centre remplaçant mais buteur contre l’Écosse
La Hongrie, un test révélateur
Cette profondeur de banc sera cruciale dès mercredi contre la Hongrie, adversaire toujours difficile à manœuvrer. Battus par une accrocheuse équipe de Suisse (3-1), les Hongrois voudront se racheter, eux qui avaient tenu en échec l’Allemagne à plusieurs reprises ces dernières années. Mais la Mannschaft compte bien poursuivre sa dynamique vertueuse.
Je ne veux pas freiner l’euphorie actuelle, c’est ce à quoi toute l’Allemagne du football aspirait depuis longtemps.
– Toni Kroos, milieu de terrain expérimenté de la sélection
Nagelsmann, l’homme de la situation
Il faut dire que Julian Nagelsmann a su trouver les mots et instaurer un état d’esprit conquérant, basé sur l’abnégation et le dépassement de soi. En responsabilisant chaque joueur, titulaire comme remplaçant, il a insufflé une saine émulation, loin des égos surdimensionnés qui ont pu plomber la sélection par le passé.
Ses choix forts, comme titulariser Toni Kroos aux dépens d’un Thomas Müller sur le banc, envoyant un message clair : la concurrence est ouverte, à chacun de saisir sa chance pour s’imposer durablement. Une approche qui fonctionne, et qui pourrait bien mener l’Allemagne vers les sommets lors de cet Euro à domicile.
