Après plus d’un an de tourmente, la Fédération française de taekwondo (FFTDA) peut enfin tourner la page. Ce week-end, Hassane Sadok, investi dans la discipline depuis 24 ans, a été élu président avec 87,67% des voix, mettant ainsi un terme à une crise de gouvernance qui paralysait l’instance.
Une élection très attendue
Privée de président depuis mai 2023 suite à l’annulation par la justice d’un premier scrutin entaché d’irrégularités, la FFTDA était dans l’impasse. Placée sous administration judiciaire, la tenue de nouvelles élections avait elle-même été contestée par un mouvement d’opposition. L’arrivée d’Hassane Sadok à la tête de la fédération apporte donc un soulagement, à seulement un mois et demi des Jeux olympiques de Paris.
Hassane Sadok, président d’Université, investi dans le taekwondo depuis plus de 24 ans, a obtenu 87.67% des voix.
– La Fédération française de taekwondo
Une crise préjudiciable pour les athlètes
Dans son communiqué, la FFTDA a tenu à rappeler le contexte de cette élection, pointant du doigt l’attitude de certains clubs dissidents. Estimant que ceux-ci avaient “mis tout en oeuvre pour paralyser la fédération en la laissant sans direction à un an des Jeux olympiques”, l’instance a déploré que les athlètes aient été les “seules victimes de leurs agissements”.
Les chantiers du nouveau président
Hassane Sadok va donc devoir s’atteler rapidement à rassembler une fédération divisée et à préparer au mieux les échéances sportives à venir, au premier rang desquelles les JO de Paris 2024. Parmi ses autres priorités figureront sans doute :
- La restructuration de la gouvernance fédérale
- Le développement de la discipline, notamment chez les jeunes
- L’amélioration de la formation des entraîneurs
- Le renforcement du soutien aux athlètes de haut niveau
Reste à espérer que cette élection marquera le début d’une nouvelle ère, plus apaisée et constructive, pour le taekwondo français. Les prochains mois, avec en ligne de mire les Jeux de Paris, s’annoncent en tout cas décisifs pour l’avenir de la discipline dans l’Hexagone.