Les tensions entre Israël et le Liban ont atteint un nouveau paroxysme ce lundi, alors que des frappes israéliennes ont causé la mort d’au moins cinq personnes, dont quatre combattants du Hezbollah, dans le sud du pays du Cèdre. Cet épisode sanglant marque une nouvelle escalade dans le conflit qui oppose l’État hébreu à la milice chiite pro-iranienne depuis plusieurs mois.
Tsahal frappe le Hezbollah, qui promet des représailles
Selon l’armée israélienne, les frappes aériennes ont visé « une cellule terroriste du Hezbollah » dans la région frontalière de Meïss el-Jabal. Tsahal affirme également avoir détruit un site de stockage d’armes et un complexe militaire appartenant au groupe islamiste. Le Hezbollah a rapidement réagi, promettant une riposte contre ce qu’il qualifie « d’agressions israéliennes », notamment sur la ville de Naqoura.
Un lourd bilan humain
Outre les quatre combattants du Hezbollah tués dans les frappes sur Naqoura et Meïss el-Jabal, un cinquième militant a perdu la vie dans une attaque distincte en Syrie, également imputée à Israël. L’agence de presse officielle libanaise rapporte en outre qu’un civil a été tué et un autre blessé dans un raid aérien sur la ville côtière d’Al-Mansouri.
Ces différents font le bonheur des grands états divisés.
– Un commentateur anonyme
Une escalade inquiétante
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre dernier, le Hezbollah multiplie les tirs de roquettes sur le nord d’Israël en soutien à son allié palestinien. En réponse, Tsahal intensifie ses frappes en profondeur au Liban. Un engrenage préoccupant qui a déjà fait des centaines de victimes des deux côtés de la frontière :
- Au moins 425 morts côté libanais, majoritairement des combattants du Hezbollah mais aussi 82 civils.
- 14 soldats et 11 civils tués en Israël.
Face à cette dangereuse escalade, la communauté internationale s’inquiète d’une possible conflagration régionale. Mais dans ce bras de fer, aucun des belligérants ne semble prêt à baisser la garde. Le Hezbollah, enhardi par le soutien de l’Iran, paraît déterminé à poursuivre son offensive, tandis qu’Israël martèle sa détermination à « défendre ses citoyens » par tous les moyens.
Vers une nouvelle guerre au Liban ?
Quinze ans après le conflit dévastateur de 2006, le spectre d’une nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah plane à nouveau sur le Liban. Pris en étau entre les ambitions hégémoniques de l’Iran et la puissance de feu israélienne, le fragile équilibre libanais n’a jamais semblé aussi précaire. Alors que le pays est déjà plongé dans une crise économique et politique sans précédent, cette escalade militaire pourrait bien sonner le glas de la stabilité si chèrement acquise.
Reste à savoir si la diplomatie internationale parviendra à enrayer cette spirale infernale avant qu’il ne soit trop tard. Mais dans une région où les ingérences étrangères et les intérêts géostratégiques priment souvent sur la paix, l’espoir d’un apaisement semble bien mince. Le Liban, une fois de plus, risque de payer le prix fort de ce dangereux jeu d’échecs dont il n’est qu’un pion parmi d’autres.
