Anouk Aimée, actrice légendaire du cinéma français, nous a quittés le mardi 18 juin 2024 à l’âge de 92 ans. Cette grande dame du 7ème art laisse derrière elle une carrière exceptionnelle, marquée par des collaborations avec les plus grands réalisateurs de son temps. Quelques mois avant sa disparition, elle s’était confiée au Figaro sur ses souvenirs de tournage, offrant un éclairage unique sur les coulisses de ses films cultes.
Une muse pour les maîtres du cinéma
De Federico Fellini à Jacques Demy, en passant par Claude Lelouch, Anouk Aimée a été la muse de réalisateurs visionnaires qui ont façonné l’histoire du cinéma. Chacun d’entre eux a su capter la grâce et la profondeur de son jeu, faisant d’elle une figure incontournable du 7ème art.
La Dolce Vita (1960) de Federico Fellini
Anouk Aimée se souvient avec émotion de son expérience sur le tournage de La Dolce Vita. Conduire une Cadillac dans les rues de Rome, entourée de paparazzis, fut un moment intense et déstabilisant pour la jeune actrice. Malgré le tumulte ambiant, elle a su trouver sa place et livrer une performance inoubliable aux côtés de Marcello Mastroianni, son “frère de cinéma”.
Lola (1961) de Jacques Demy
Dans Lola, Anouk Aimée incarne une jeune femme à la recherche de son premier amour. Un rôle qui lui colle à la peau et dont elle se sent intimement proche. Elle se souvient avec tendresse de ce personnage un peu paumé, toujours dans le questionnement et la découverte du présent. Porter une guêpière pour la première fois fut également une expérience marquante pour l’actrice.
Huit et demi (1963) de Federico Fellini
Dans Huit et demi, Anouk Aimée incarne un personnage énigmatique, proche de la femme de Fellini, Giuletta. Vêtue de blanc, presque comme une nonne, elle juge le personnage de Marcello Mastroianni sans prendre parti. Un rôle empreint d’émotion et de non-dits, qui a marqué l’actrice et le public.
C’est avec lui [Fellini] que j’ai eu le déclic : faire sérieusement mon travail d’actrice mais sans se prendre au sérieux.
Anouk Aimée
Un homme et une femme (1966) de Claude Lelouch
Le film qui a propulsé Anouk Aimée au sommet. Un homme et une femme fut un succès mondial inattendu, récompensé par la Palme d’Or à Cannes. L’alchimie entre l’actrice et Jean-Louis Trintignant, son partenaire à l’écran, a contribué à faire de ce couple de cinéma un modèle d’élégance et de romantisme.
Tous les soleils (2010) de Philippe Claudel
Même à 78 ans, Anouk Aimée a continué à tourner et à enchanter le public. Dans Tous les soleils de Philippe Claudel, elle irradie par sa présence et son charisme intemporel. Un dernier grand rôle pour celle qui restera à jamais une icône du cinéma français.
Avec la disparition d’Anouk Aimée, c’est une page du 7ème art qui se tourne. Mais son héritage est éternel. À travers ses films et ses confidences, elle continuera d’inspirer et d’émouvoir les générations futures, comme elle l’a fait tout au long de sa carrière exceptionnelle.
