Quel rebondissement dans le conflit israélo-palestinien ! La Cour pénale internationale (CPI) vient de lancer une véritable bombe en demandant des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ainsi que des dirigeants du Hamas. La gauche française, qui dénonce depuis longtemps les exactions dans la bande de Gaza, ne cache pas sa satisfaction face à cette annonce fracassante.
La CPI sort l’artillerie lourde
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a fait une demande sans précédent en réclamant l’arrestation de hauts responsables des deux camps. En plus de Netanyahu, son ministre de la Défense Yoav Gallant est visé, de même que Yaya Sinouar et Ismaïl Haniyeh côté Hamas. Tous sont suspectés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
C’est une première dans l’histoire de ce conflit vieux de plusieurs décennies. La CPI avait ouvert une enquête en 2021 sur les territoires palestiniens, incluant Jérusalem-Est, la Cisjordanie et Gaza. Les conclusions semblent accablantes pour les dirigeants mis en cause.
Crimes de guerre à Gaza
La bande de Gaza est le théâtre de violences récurrentes entre Israël et le Hamas. Les populations civiles en font souvent les frais, prises en étau entre bombardements et représailles. La CPI estime que des crimes de guerre ont pu être commis des deux côtés.
La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt contre ceux qu’elle accuse d’en être les auteurs sur la base de son enquête.
– Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise
Satisfecit à gauche
Sans surprise, cette annonce a suscité des réactions enthousiastes dans les rangs de la gauche française. De La France Insoumise au Parti Socialiste en passant par EELV, les responsables politiques saluent le courage de la CPI. Ils y voient un espoir de faire enfin respecter le droit international.
- LFI demande des sanctions contre le gouvernement israélien et un embargo sur les armes
- Le PCF se focalise sur le mandat d’arrêt visant Netanyahu
- Le PS évoque une “demande historique” englobant les deux parties
Et maintenant ?
La balle est désormais dans le camp des juges de la CPI. Ce sont eux qui décideront de donner suite ou non aux réquisitions du procureur Khan. S’ils le font, cela ouvrira une crise diplomatique majeure avec Israël qui ne reconnaît pas la juridiction de la Cour.
Le Hamas pourrait aussi contester la procédure. Un bras de fer juridique se profile, avec de lourds enjeux politiques en toile de fond. La décision de la CPI sera donc scrutée avec la plus grande attention, en espérant qu’elle contribue à faire (enfin) avancer la paix au Proche-Orient.