Une bombe à retardement est sur le point d’exploser dans le monde des chômeurs français. Selon un document confidentiel de l’Unédic qui a fuité, la prochaine réforme de l’assurance chômage pourrait priver jusqu’à un tiers des allocataires de leurs précieuses indemnités. Une véritable douche froide pour ceux qui peinent déjà à joindre les deux bouts.
Un tour de vis massif en perspective
Le gouvernement envisage plusieurs pistes pour réaliser des économies colossales sur le dos des chômeurs. La plus probable : un durcissement draconien des conditions d’affiliation. Actuellement, il faut avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers pour être indemnisé. Mais ce seuil pourrait grimper à 12 mois, excluant de fait des centaines de milliers de personnes du système.
Une autre option sur la table : raccourcir la période de référence. En la faisant passer de 2 ans à 18 mois, ce sont cette fois 32% des chômeurs qui se retrouveraient sur la touche. Le jackpot pour l’Unédic : 7,5 milliards d’euros d’économies !
Les jeunes et précaires en première ligne
Sans surprise, ce sont les moins de 25 ans et les travailleurs précaires (CDD, intérim) qui trinqueraient le plus si ces mesures venaient à passer. Des profils déjà fragilisés par un marché du travail de plus en plus exigeant et sélectif.
Je galère déjà à trouver des missions assez longues pour valider mes droits. Si en plus il faut bosser un an non-stop, autant dire que je n’aurai jamais droit au chômage !
Témoignage d’un intérimaire
L’indemnisation pourrait aussi être écourtée
Cerise sur le gâteau : la durée maximale d’indemnisation pourrait elle aussi être revue à la baisse. Aujourd’hui plafonnée à 18 mois pour les moins de 53 ans, elle tomberait à 12 mois. Résultat :
- 45% des chômeurs verraient leur période de couverture réduite
- Près de 6 milliards d’euros d’économies pour l’Unédic
Autant dire que la pilule risque d’avoir du mal à passer pour les principaux concernés. D’autant que le contexte économique actuel, marqué par une inflation galopante et des difficultés de recrutement dans de nombreux secteurs, ne plaide pas vraiment en faveur d’un tel durcissement.
Le gouvernement déterminé malgré les critiques
Malgré la levée de boucliers que ces projets suscitent déjà chez les syndicats et associations de chômeurs, l’exécutif semble bien décidé à aller au bout. Reste à savoir quelle mouture sera finalement retenue et surtout, comment l’opinion publique réagira à ce nouveau tour de vis. Une chose est sûre : le feuilleton de l’assurance chômage est loin d’avoir livré son dernier rebondissement !