Imaginez-vous attablé dans un appartement cossu du XVIe arrondissement, entouré de meubles patinés par le temps et d’une vue discrète sur les toits parisiens. Ce soir, Carole et Jean-Paul, un couple de retraités, ouvrent leur porte pour partager leur quotidien, leurs convictions et leur vision d’une capitale en pleine mutation. À l’approche des élections municipales de 2026, leur histoire offre un éclairage unique sur ce que signifie vivre et vieillir dans l’un des quartiers les plus emblématiques de Paris.
Une vie ancrée dans le XVIe arrondissement
Carole, 77 ans, et Jean-Paul, son mari, habitent leur appartement depuis plus de quatre décennies. Cet espace, qu’ils décrivent comme un « héritage familial », est bien plus qu’un lieu de vie : c’est un témoin de leur histoire. Les murs, ornés de tableaux éclectiques, racontent des années de voyages, de rires et de discussions animées. « Ici, on vieillit bien », affirme Carole avec un sourire, une phrase qui résume leur attachement à ce coin de la capitale.
Le XVIe arrondissement, souvent perçu comme un bastion de la droite parisienne, pourrait surprendre par sa diversité. Pour ce couple, il incarne un équilibre parfait entre calme résidentiel et dynamisme culturel. Les parcs, les musées et les marchés locaux rythment leur quotidien, leur offrant une qualité de vie qu’ils chérissent.
« Dans notre quartier, tout est à portée de main. On peut flâner au Bois de Boulogne le matin et visiter une exposition l’après-midi. »
Carole, retraitée
Un quotidien empreint de sérénité
Leur routine est un savant mélange de simplicité et de plaisirs. Chaque matin, Jean-Paul, ancien employé de banque, part chercher son journal au kiosque du coin. Carole, elle, prépare un café qu’ils dégustent ensemble en discutant des nouvelles du jour. Leur appartement, baigné de lumière, devient alors un cocon où le temps semble ralentir.
Le couple apprécie les petits rituels qui ponctuent leur semaine. Le marché, où Carole échange des recettes avec les commerçants, est un moment fort. « J’aime prendre mon temps, choisir des produits frais, parler avec les gens », confie-t-elle. Ces instants, anodins en apparence, tissent des liens sociaux précieux dans un quartier parfois jugé distant.
Les plaisirs simples du XVIe :
- Balades matinales au Bois de Boulogne
- Visites culturelles au musée Marmottan
- Papotages au marché de l’avenue Mozart
- Soirées lecture dans leur salon cosy
Une fidélité socialiste dans un fief conservateur
Dans un arrondissement historiquement ancré à droite, Carole se distingue par son engagement socialiste. « Je vote par conviction, pas par mode », explique-t-elle avec fermeté. Ancienne secrétaire trilingue, elle se souvient de son rôle de « syndicaliste de service » dans son cabinet d’avocats, une époque où elle défendait avec passion les droits des employés.
Son soutien aux candidats socialistes pour les municipales de 2026 est inébranlable. « Peu importe leur nom, ils auront ma voix », assure-t-elle. Au marché, elle accueille avec bienveillance les militants de gauche, prenant leurs tracts avec un sourire. À l’inverse, elle esquive poliment les prospectus des autres camps, fidèle à ses valeurs.
« Un socialiste dans le XVIe, c’est courageux. Je les soutiens, même si on est peu nombreux ! »
Carole
La métamorphose de Paris : un bilan positif
À l’approche des élections municipales, Carole et Jean-Paul observent avec intérêt les transformations de la capitale. Ils saluent les initiatives visant à rendre Paris plus vert et accessible. Les pistes cyclables, les zones piétonnes et les efforts pour réduire la pollution sont, selon eux, des pas dans la bonne direction.
« La ville change, et c’est tant mieux », déclare Jean-Paul. Il cite en exemple la revitalisation des quais de Seine, désormais prisés par les promeneurs. Carole, elle, apprécie les nouveaux espaces verts, comme les jardins éphémères qui fleurissent dans les arrondissements voisins. Ces changements, bien que parfois controversés, leur semblent bénéfiques pour les générations futures.
Transformation | Avis de Carole et Jean-Paul |
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Pistes cyclables | « Encourage une ville plus saine » |
Zones piétonnes | « Plus de convivialité » |
Jardins éphémères | « Un bol d’air en ville » |
Les attentes pour les municipales 2026
À onze mois du scrutin, Carole et Jean-Paul ont des idées claires sur les thèmes qu’ils souhaitent voir abordés. La qualité de vie, le logement et la sécurité figurent en tête de leurs préoccupations. « On veut une ville où chacun, jeune ou vieux, se sent chez soi », insiste Jean-Paul.
Carole, elle, milite pour plus d’initiatives en faveur des seniors. Elle rêve de centres communautaires où les retraités pourraient se retrouver pour des activités culturelles ou sportives. « Vieillir, c’est aussi rester actif et connecté », souligne-t-elle, plaidant pour une ville plus inclusive.
Priorités pour 2026 :
- Améliorer l’accès au logement pour tous
- Renforcer la sécurité dans les quartiers
- Développer des espaces pour les seniors
- Poursuivre la transition écologique
Un regard optimiste sur l’avenir
Assis dans leur salon, Carole et Jean-Paul partagent un regard complice. Leur vie, rythmée par des plaisirs simples et des convictions fortes, est une ode à la résilience. Ils ne se contentent pas de regarder Paris évoluer : ils veulent y contribuer, à leur manière, en soutenant des idées qui leur tiennent à cœur.
Leur optimisme est contagieux. À l’heure où la campagne municipale s’annonce intense, leur voix, bien que discrète, rappelle que chaque habitant, qu’il soit retraité ou actif, a un rôle à jouer dans l’avenir de la capitale. « Paris, c’est chez nous », conclut Carole, un éclat de fierté dans les yeux.
« On a vu Paris changer, et on croit en son avenir. Il faut juste continuer à l’écouter. »
Jean-Paul
Leur histoire, ancrée dans le XVIe, est un rappel que Paris est une mosaïque de vies, d’espoirs et de rêves. À l’approche de 2026, Carole et Jean-Paul incarnent une génération qui, loin de se retirer, continue de vibrer au rythme de la ville.
Et vous, comment imaginez-vous le Paris de demain ?