Le Montpellier Hérault Rugby vient d’assurer son maintien dans l’élite du rugby français, au terme d’une saison chaotique sur et en dehors des terrains. Un soulagement pour le champion de France 2022, qui a frôlé la correctionnelle en s’imposant de justesse face à Grenoble, finaliste malheureux de Pro D2. Retour sur les principaux enseignements d’un exercice à oublier pour le MHR.
Une saison sportivement catastrophique
Treizième de Top 14 avec un bilan famélique, le MHR a vécu une saison cauchemardesque au regard des moyens déployés par son président Mohed Altrad. Fébrile, peu inspiré, le club héraultais a déçu ses supporters et manqué de constance. Dans un barrage déséquilibré sur le papier face à Grenoble, les coéquipiers de Léo Coly ont même été tout proche de sombrer, sauvés par la botte de Louis Carbonel. Une prestation indigne d’un champion de France en titre.
“C’est un scandale. On a fait une saison catastrophique. Il ne faut pas que l’on attende huit mois pour se dire les choses et que l’on attende d’être dans la merde pour s’en sortir.”
– Léo Coly, demi de mêlée du MHR
Le bricolage du staff technique
Le retour aux affaires de Bernard Laporte, avec un staff XXL composé de Patrice Collazo, Christian Labit et Vincent Etcheto, a failli virer au fiasco. Malgré un léger sursaut après le départ de l’Anglais Richard Cockerill et de Jean-Baptiste Elissalde, le MHR est rapidement retombé dans ses travers. Des méthodes qui posent question et une partie du vestiaire qui s’est plainte directement auprès du président. L’avenir de Patrice Collazo, pourtant sous contrat jusqu’en 2025, semble incertain.
Un electric shock nécessaire
Pour Léo Coly, tout le club doit se remettre en question et travailler dans le même sens pour repartir du bon pied :
“J’espère que ça va nous servir de leçon. Tout un club doit se remettre en question et travailler dans le même sens pour repartir sur quelque chose de plus beau… J’espère.”
– Léo Coly
Le MHR va devoir retrouver de l’efficacité et de la sérénité la saison prochaine pour ne pas revivre ce genre de saison galère. Un gros travail les attend, sur la pelouse et en coulisses, pour redevenir un prétendant aux phases finales. Passé proche de la catastrophe industrielle, Montpellier doit absolument rebondir pour éviter un nouveau cauchemar.