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Nutri-Score : Tout Savoir Sur Cet Étiquetage

Le Nutri-Score change et intrigue. Pourquoi certaines marques dégringolent-elles ? Quels impacts pour vos achats ? Découvrez les réponses à vos questions...

Vous êtes-vous déjà arrêté devant un paquet de céréales ou une bouteille de yaourt, intrigué par cette petite étiquette colorée ornée d’une lettre ? Cet indicateur, présent sur de nombreux produits alimentaires, guide vos choix depuis quelques années. Mais récemment, des modifications dans son calcul ont secoué les rayons des supermarchés, suscitant à la fois curiosité et controverses. Pourquoi certains aliments populaires ont-ils vu leur note chuter ? Est-ce vraiment un outil fiable pour mieux manger ?

Comprendre le Nutri-Score : Un Guide pour les Consommateurs

Le Nutri-Score est bien plus qu’une simple lettre sur un emballage. C’est un système conçu pour aider les consommateurs à évaluer la qualité nutritionnelle des aliments en un coup d’œil. Mais avec les récents changements, il est normal de se poser des questions. Voici un tour d’horizon complet pour tout comprendre, des bases aux débats les plus actuels.

Qu’est-ce que le Nutri-Score, au juste ?

Imaginons : vous êtes dans un supermarché, face à des dizaines de produits. Comment choisir le plus sain en quelques secondes ? Le Nutri-Score répond à ce défi. Ce système, lancé en 2017 en France, attribue une note de A (le meilleur) à E (le moins favorable) selon la composition nutritionnelle d’un produit. Les couleurs, du vert foncé au rouge, renforcent l’aspect visuel pour une compréhension immédiate.

Concrètement, il prend en compte les éléments à limiter, comme le sucre, le sel ou les graisses saturées, et ceux à favoriser, comme les fibres, les protéines ou les fruits et légumes. Simple, non ? Pourtant, derrière cette apparente simplicité se cache un calcul précis.

“Le Nutri-Score est un outil de santé publique qui vise à guider, pas à interdire.”

Comment est calculée cette fameuse note ?

Le calcul du Nutri-Score repose sur un système de points. Les aspects négatifs (calories, sucres, graisses saturées, sel) ajoutent des points, tandis que les aspects positifs (fruits, légumes, fibres, protéines) en retranchent. Le total détermine la lettre finale. Par exemple, un produit riche en sucre mais pauvre en fibres risque de glisser vers le D ou le E.

Mais récemment, les critères ont été affinés pour être plus stricts, notamment sur les sucres et le sel. Résultat ? Certains aliments, autrefois bien notés, ont dégringolé, provoquant des remous chez les fabricants et des interrogations chez les consommateurs.

Pourquoi ce système a-t-il été créé ?

L’objectif est clair : lutter contre les maladies liées à l’alimentation, comme l’obésité ou les troubles cardiovasculaires. En Europe, les chiffres sont alarmants : environ 50 % des adultes sont en surpoids, selon l’OMS. Le Nutri-Score veut encourager des choix plus sains sans obliger à lire des étiquettes complexes.

Il ne s’agit pas de diaboliser certains aliments, mais de donner un repère clair. Une étude de 2020 a montré que les consommateurs utilisant le Nutri-Score réduisaient leur achat de produits trop sucrés ou gras de 10 % en moyenne.

Quels changements récents ont tout bousculé ?

En 2025, le Nutri-Score a évolué pour mieux refléter les recommandations nutritionnelles actuelles. Les nouvelles règles pénalisent davantage les aliments riches en sucres ajoutés et en sel, tout en valorisant les produits peu transformés. Par exemple, certaines céréales pour enfants ou yaourts aromatisés, autrefois classés B, sont désormais en C ou D.

Ces ajustements ont pour but de rendre le système plus cohérent avec les avancées scientifiques. Mais ils ont aussi déclenché des vagues de protestations, notamment de la part des industriels, qui craignent une chute de leurs ventes.

Pourquoi les industriels s’opposent-ils ?

Pour les fabricants, une mauvaise note peut être un coup dur. Un produit qui passe de A à C risque de perdre la confiance des consommateurs. Certains dénoncent un système trop simpliste, qui ne prend pas en compte la taille des portions ou le contexte de consommation.

Par exemple, un yaourt sucré peut être mal noté, même s’il est consommé occasionnellement. D’autres estiment que le Nutri-Score favorise injustement les produits bruts, comme les fruits, au détriment des aliments transformés, pourtant pratiques pour beaucoup.

“Le Nutri-Score ne raconte pas toute l’histoire d’un produit, mais il donne une base solide pour comparer.”

Un nutritionniste anonyme

Le Nutri-Score est-il vraiment fiable ?

La question divise. D’un côté, les défenseurs soulignent son efficacité : il est rapide, intuitif et basé sur des données scientifiques. Une étude française de 2023 a révélé que 70 % des consommateurs se fiaient au Nutri-Score pour leurs achats alimentaires.

Mais ses détracteurs pointent des limites. Par exemple, le système ne prend pas en compte les additifs ou les procédés de fabrication. Un produit ultra-transformé peut obtenir un B s’il est pauvre en sucre, même s’il contient des conservateurs douteux.

Comment les consommateurs réagissent-ils ?

Pour beaucoup, le Nutri-Score est un allié. Il simplifie les courses et aide à repérer les options les plus équilibrées. Mais les récents changements ont semé le doute. Pourquoi un produit habituel est-il soudain mal noté ? Certains se sentent perdus, tandis que d’autres remettent en question la crédibilité du système.

Une chose est sûre : le Nutri-Score pousse à s’interroger sur ce qu’on met dans son panier. Et c’est peut-être là sa plus grande force.

Quels aliments sont les plus touchés ?

Les nouvelles règles ont particulièrement impacté les produits sucrés et salés. Voici les catégories les plus concernées :

  • Céréales du petit-déjeuner : souvent riches en sucres ajoutés, beaucoup ont glissé de B à D.
  • Yaourts aromatisés : leur teneur en sucre les pénalise davantage.
  • Plats préparés : le sel et les graisses saturées les tirent vers le bas.
  • Snacks salés : chips et biscuits apéritifs sont rarement épargnés.

En revanche, les produits bruts, comme les légumes ou les légumineuses, restent souvent en tête avec un A.

Le Nutri-Score est-il obligatoire ?

Non, et c’est un point clé. En France, comme ailleurs en Europe, le Nutri-Score reste facultatif. Les fabricants choisissent de l’afficher ou non. Environ 60 % des produits vendus en supermarché l’arborent, mais certains secteurs, comme les confiseries, l’évitent souvent pour ne pas effrayer les acheteurs.

Des discussions sont en cours pour le rendre obligatoire à l’échelle européenne, mais rien n’est encore acté.

Quelles alternatives existent ?

Le Nutri-Score n’est pas seul sur le marché des labels alimentaires. D’autres systèmes, comme le Traffic Light britannique, détaillent chaque nutriment (sucre, sel, graisses) avec des couleurs. En France, des applications comme Yuka scannent les produits pour évaluer leur impact sur la santé, en tenant compte des additifs.

Ces alternatives séduisent, mais elles peuvent compliquer les choses. Trop d’informations risquent de noyer le consommateur.

Comment utiliser le Nutri-Score au quotidien ?

Voici quelques astuces pour tirer le meilleur parti de cet outil :

  1. Comparez dans une même catégorie : un A pour des céréales ne vaut pas un A pour des légumes.
  2. Ne diabolisez pas le E : un produit mal noté peut être consommé avec modération.
  3. Complétez avec d’autres infos : lisez la liste des ingrédients pour repérer les additifs.
  4. Favorisez la variété : alternez entre produits bruts et transformés.

Quel avenir pour le Nutri-Score ?

Le Nutri-Score continue d’évoluer. Les scientifiques planchent sur des ajustements pour intégrer les additifs ou mieux refléter la transformation des aliments. À terme, il pourrait devenir un standard européen, voire mondial. Mais pour l’instant, il reste un outil perfectible, à utiliser avec discernement.

Ses défenseurs y voient une révolution dans la transparence alimentaire. Ses critiques, eux, appellent à plus de nuance. Une chose est sûre : il ne laisse personne indifférent.

Et vous, que pensez-vous du Nutri-Score ?

Ce système a transformé notre façon de faire les courses, mais il soulève aussi des questions. Est-il un guide fiable ou une simplification excessive ? Une chose est certaine : en comprenant son fonctionnement, vous reprenez le contrôle de vos choix alimentaires. Alors, la prochaine fois que vous croiserez cette petite lettre colorée, prenez une seconde pour y réfléchir. Elle pourrait bien changer votre panier.

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