Depuis l’annonce des résultats des élections européennes plaçant le Rassemblement National en tête, une vague de manifestations déferle sur la France. Mais loin des rassemblements pacifiques, ces mouvements anti-RN se transforment en déchaînements de violences, dégradations et menaces. De Paris à Lyon en passant par Bordeaux, Rennes ou Toulouse, les grandes villes françaises sont le théâtre de scènes de chaos.
Des forces de l’ordre prises pour cible
Lors de ces manifestations sauvages, les forces de l’ordre sont régulièrement attaquées par des groupes de casseurs. Jets de projectiles, tirs de mortiers d’artifice, insultes… Les policiers et gendarmes font face à une violence décomplexée. À Paris, des images choquantes montrent un manifestant tentant d’enfoncer un parapluie dans le cou d’un agent. À Lyon, les forces de l’ordre ont essuyé des tirs nourris de mortiers.
Wallah t’es un p*dé
– un manifestant anti-RN s’adressant à un policier à Paris
Des appels au meurtre contre Jordan Bardella
Au-delà des violences physiques, ce sont aussi des menaces de mort qui sont proférées lors de ces rassemblements. Sur la place de la République à Paris, des militants d’extrême-gauche ont appelé au meurtre de Jordan Bardella, président du RN, en scandant “Jordan au bûcher !”. D’autres slogans comme “Jordan t’es mort” ont également été entendus dans la capitale.
Commerces et bâtiments saccagés
La fureur des manifestants anti-RN s’abat aussi sur les commerces et bâtiments, avec un florilège de dégradations. Vitrines brisées, mobilier urbain détruit, tags injurieux… Les dégâts sont considérables dans de nombreuses villes :
- À Paris, la vitrine d’un caviste a été attaquée par des militants criant “n*que le vin c’est de droite”
- À Bordeaux, une brasserie “connue pour accueillir des fachos” a été saccagée
- À Lyon, le local des associations familiales catholiques a été tagué “Anti-France vaincra”
- À Rennes, des agences immobilières ont été prises pour cible
Même des lieux de mémoire et de culte n’ont pas été épargnés. Toujours à Paris, le mausolée dédié aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo a été tagué. À Bordeaux, c’est l’église Saint-Éloi qui a été dégradée.
Une jeunesse entraînée dans le chaos
Ces manifestations anti-RN attirent de nombreux jeunes, lycéens et étudiants, galvanisés par des groupuscules d’extrême-gauche. Zélie et Charlotte, lycéennes à Louis-le-Grand et militantes, expliquent vouloir “montrer qu’il y a encore une jeunesse qui se bat contre l’extrême-droite” en bloquant les établissements scolaires.
Mais cette radicalisation inquiète parents, enseignants et forces de l’ordre. “Faut pas tomber dans le panneau les jeunes !” s’insurge une ancienne professeure, appelant la jeunesse à ne pas se laisser entraîner.
Une spirale de violences inquiétante
Alors que les dégradations se multiplient soir après soir, c’est une véritable spirale de violences qui s’installe dans le pays. Aux revendications anti-RN se mêlent des slogans communautaristes, pro-palestiniens ou encore des appels à la libération de terroristes comme Georges Abdallah.
Face à ce déferlement de haine, les autorités peinent à ramener le calme malgré des interpellations par centaines. Le spectre d’un embrasement généralisé plane, sur fond de tensions post-électorales exacerbées. La France retient son souffle, dans l’attente d’un retour à l’ordre qui semble chaque jour plus lointain.