Imaginez un monde où l’intelligence artificielle (IA) ne se contente plus d’assister les dirigeants, mais où elle devient elle-même un acteur clé de la géopolitique mondiale. C’est précisément le scénario que semble anticiper le sommet inédit sur les risques de l’IA, coorganisé par la Corée du Sud et le Royaume-Uni, qui s’ouvre ce mardi à Séoul.
L’IA, Nouvel Arbitre des Relations Internationales ?
Avec les progrès fulgurants des IA génératives, capables de produire textes, sons et images d’une qualité stupéfiante, les dirigeants mondiaux prennent conscience que cette technologie pourrait bien bouleverser les équilibres géopolitiques. Comme le soulignent les présidents sud-coréen Yoon Suk Yeol et britannique Rishi Sunak, l’IA apporte son lot de “nouveaux risques” qu’il est urgent d’évaluer.
Des Géants de la Tech à la Table des Négociations
Signe de l’importance de l’enjeu, les mastodontes de l’IA comme OpenAI, Google DeepMind, Microsoft, Anthropic ou encore la française Mistral seront présents à Séoul. L’objectif : ouvrir le dialogue sur les moyens de stimuler l’innovation tout en maîtrisant les risques, de la destruction d’emplois aux cyberattaques en passant par l’épineuse question d’une potentielle perte de contrôle de l’IA par les humains.
La Sécurité, Priorité Absolue
Au cœur des débats figurera la sécurité, alors que de nouveaux modèles d’IA toujours plus performants émergent à un rythme effréné. Les gouvernements entendent bien responsabiliser les entreprises, en leur demandant de détailler leurs méthodes d’évaluation et de gestion des risques.
Lorsque nous rencontrerons les entreprises lors du sommet IA Séoul, nous leur demanderons d’en faire plus pour montrer comment elles évaluent les risques et y répondent au sein de leur organisation.
– Yoon Suk Yeol et Rishi Sunak, coorganisateurs du sommet
L’IA, Moteur de Croissance Économique
Malgré les inquiétudes, l’IA est aussi perçue comme un formidable levier de croissance économique. Les participants au sommet exploreront les pistes pour stimuler l’innovation et intensifier la recherche, notamment dans les universités. Un défi de taille alors que la course à l’IA s’accélère entre les grandes puissances.
Vers une Gouvernance Mondiale de l’IA
Au-delà de Séoul, l’enjeu est de poser les bases d’une véritable gouvernance mondiale de l’IA. La France a d’ailleurs déjà annoncé qu’elle accueillerait le prochain sommet sur le sujet. Car si l’IA promet des avancées spectaculaires, elle ne pourra déployer son plein potentiel qu’à condition d’être encadrée et maîtrisée à l’échelle planétaire.
Une chose est sûre : avec l’essor de l’IA, c’est tout l’échiquier géopolitique mondial qui est en train d’être rebattu. Reste à savoir si les dirigeants sauront s’entendre pour faire de cette technologie un atout plutôt qu’une menace pour l’humanité. Le sommet de Séoul n’est que la première étape d’un long chemin vers une IA au service du bien commun.
