C’est un sommet qui se voulait porteur d’espoir. Mais avant même son ouverture, les chances d’une issue pacifique semblent déjà bien compromises. Ce week-end, dans le cadre majestueux des montagnes suisses, des dirigeants du monde entier se réunissent pour tenter de trouver une voie vers la paix en Ukraine. Une noble initiative, à un détail près : la Russie, acteur central du conflit, n’a pas été conviée.
Poutine pose ses conditions, Kiev sommé de se rendre
Depuis Moscou, Vladimir Poutine a torpillé les espoirs de paix avant même le début des discussions. Dans un discours devant son ministère des Affaires étrangères, il a dénoncé ce qu’il considère comme un “stratagème” de l’Occident pour détourner l’attention. Selon sa lecture révisionniste du conflit, les vrais responsables seraient les pays occidentaux et les autorités ukrainiennes.
Mais Poutine ne s’est pas contenté de critiquer. Il a aussi posé ses exigences, sonnant comme un ultimatum à l’Ukraine. Pour envisager des négociations, la Russie demande ni plus ni moins que la reddition de Kiev et le retrait de ses troupes des territoires annexés par Moscou. Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui continue de se battre pour défendre son intégrité territoriale.
La communauté internationale réaffirme son soutien à l’Ukraine
Face à l’intransigeance de Moscou, les dirigeants présents au sommet de Lucerne devraient surtout réaffirmer leur soutien au président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une façon de montrer que la communauté internationale n’abandonne pas l’Ukraine, malgré la poursuite des combats et l’absence de perspectives de paix à court terme.
Cette réunion sera aussi l’occasion de coordonner l’aide militaire, économique et humanitaire apportée à Kiev. Les alliés de l’Ukraine veulent s’assurer qu’elle dispose des moyens nécessaires pour continuer à résister à l'”agression” russe, tant que la voie diplomatique restera bloquée.
L’espoir d’une désescalade reste ténu
Malgré le climat peu propice, certains espèrent tout de même que ce sommet permettra d’ouvrir de timides perspectives. L’objectif serait de parvenir à des “gestes de bonne volonté” réciproques, comme des échanges de prisonniers ou des couloirs humanitaires, pour amorcer une désescalade.
Mais tant que la Russie campera sur ses positions maximalistes, les chances d’une paix négociée resteront bien minces. Poutine semble déterminé à poursuivre son offensive jusqu’à atteindre ses objectifs, quitte à prolonger le conflit pendant de longs mois, voire des années.
Il faut être deux pour danser le tango. Et pour l’instant, Vladimir Poutine ne semble pas disposé à entrer dans la danse des négociations.
Un diplomate occidental
En attendant des jours meilleurs, le sommet de Lucerne aura au moins le mérite de maintenir la pression internationale sur Moscou. Et de montrer que malgré la lassitude et les difficultés, l’Ukraine peut toujours compter sur la solidarité de ses partenaires. Même si la paix n’est pas pour demain.