L’approche des élections législatives anticipées provoque de vives tensions au sein de la France Insoumise. Le mouvement est accusé en interne de procéder à une véritable “purge” et de céder au “sectarisme” dans le choix de ses candidats investis pour le scrutin des 30 juin et 7 juillet prochains.
Des figures historiques écartées, Quatennens investi malgré sa condamnation
La publication vendredi soir par LFI de la liste de ses 230 candidats investis a suscité l’incompréhension et la colère de nombreux cadres et militants. Des personnalités emblématiques du mouvement comme Alexis Corbière, Raquel Garrido ou encore Danielle Simonnet ont été écartées, tandis qu’Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, a été réinvesti.
C’est une véritable purge qui est à l’œuvre. Les critères de sélection semblent davantage guidés par des règlements de comptes que par l’intérêt du mouvement.
Un cadre de LFI sous couvert d’anonymat
Jusqu’à 350 000 manifestants attendus contre le RN
Alors que LFI se déchire en interne, des dizaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues ce samedi pour manifester contre le Rassemblement National. Selon les estimations, jusqu’à 350 000 personnes pourraient défiler dans toute la France.
Les services de renseignement craignent cependant que ces rassemblements ne soient infiltrés par des black blocs et des casseurs venus en découdre, dans un contexte de tensions exacerbées.
Macron critique les “programmes irréalistes” du NFP et du RN
En marge du G7 qui se tient en Italie, le président Emmanuel Macron a quant à lui vivement critiqué les “programmes totalement irréalistes” présentés par le Nouveau Front Populaire (NFP) et le Rassemblement National en vue des législatives :
Ces projets font porter un très grand danger à notre économie. Ils sont basés sur des cadeaux qui ne sont absolument pas financés et qui nous mèneraient droit dans le mur.
Emmanuel Macron
À trois semaines du premier tour, la campagne des législatives s’annonce plus que jamais sous haute tension. Entre la France Insoumise déchirée par ses investitures, la menace des black blocs dans les manifestations anti-RN et la charge de Macron contre les programmes “irréalistes”, tous les ingrédients semblent réunis pour une séquence politique des plus agitées.