À l’approche des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, Les Républicains traversent une période de turbulences sans précédent. Le parti de droite, déjà fragilisé par une série de revers électoraux, se déchire aujourd’hui autour de la question des alliances avec le Rassemblement national. Au cœur de cette tempête politique, Éric Ciotti, président contesté des Républicains, navigue en eaux troubles.
Un Parti Divisé
Les dissensions au sein des Républicains ne datent pas d’hier, mais elles ont pris une tournure dramatique ces derniers jours. Le parti se scinde en deux camps : d’un côté, les partisans d’une alliance avec le RN, menés par Éric Ciotti ; de l’autre, les tenants d’une ligne indépendante, incarnés par les ténors historiques du parti.
Cette fracture s’est brutalement révélée au grand jour lorsqu’Éric Ciotti a été exclu de la présidence des Républicains par les instances du parti. Une décision contestée par le député des Alpes-Maritimes, qui a obtenu gain de cause devant la justice vendredi soir. « Bravo à vous, vous avez raison ! », lui ont lancé plusieurs de ses sympathisants lors d’une visite à Nice.
L’Alliance avec le RN en Question
Au cœur des déchirements, la question de l’alliance avec le Rassemblement national cristallise toutes les tensions. Pour Éric Ciotti, ce rapprochement est la clé pour « sauver la droite » et peser dans le prochain hémicycle. Mais cette stratégie passe mal auprès de nombreux cadres LR, qui y voient une forme de « trahison » des valeurs républicaines.
Agir pour le pays, dans ces circonstances désastreuses, c’est tout faire pour éviter le désastre économique du RN et de LFI.
Un militant LR
Un Avenir Incertain
À quelques jours de la clôture des candidatures, prévue dimanche, l’avenir des Républicains est plus que jamais incertain. Le parti, qui a dominé la vie politique française pendant des décennies, lutte aujourd’hui pour sa survie. Entre alliances locales avec la majorité présidentielle et rapprochement avec l’extrême droite, LR peine à trouver sa voie.
Pour certains, à l’image du philosophe et eurodéputé François-Xavier Bellamy, il est urgent de clarifier la ligne. « L’absence de cohérence des barons LR implique de repartir de zéro », estime ce proche d’Éric Ciotti. Reste à savoir si Les Républicains sauront surmonter leurs divisions pour peser dans la prochaine Assemblée nationale. Réponse dans les urnes, les 30 juin et 7 juillet prochains.