Séisme politique en vue chez Les Républicains. Alors qu’Éric Ciotti vient d’annoncer une alliance avec le Rassemblement National pour les prochaines élections législatives, c’est l’hécatombe au sein de son entourage proche. En effet, ses principaux collaborateurs ont annoncé conjointement leur démission ce mardi, laissant le parti de droite au bord de l’implosion.
Vague de démissions chez les proches d’Éric Ciotti
Du directeur de la communication au responsable des études, ce sont tous les piliers de l’équipe rapprochée d’Éric Ciotti qui ont jeté l’éponge simultanément. Un véritable coup de tonnerre qui vient fragiliser encore un peu plus la position du patron des Républicains, déjà contesté en interne pour son rapprochement jugé contre-nature avec le parti de Marine Le Pen.
Une fracture de plus en plus béante
Ce départ massif des collaborateurs d’Éric Ciotti illustre la fracture de plus en plus profonde qui traverse Les Républicains. D’un côté, une frange prête à tendre la main au RN pour éviter la marginalisation. De l’autre, une aile modérée qui refuse toute compromission avec l’extrême-droite. Un clivage que les prochaines législatives risquent d’exacerber encore davantage.
La confiance est rompue avec la base mais surtout au sein de notre mouvement.
Un ancien collaborateur d’Éric Ciotti
Des militants partagés sur la stratégie
Si la direction des Républicains semble déboussolée, la base militante apparaît elle aussi divisée sur la marche à suivre. Selon un sondage interne, une courte majorité serait favorable à des alliances ponctuelles avec le RN là où LR est mal implanté. Mais beaucoup craignent que cette stratégie des “petits pas” ne signe la disparition à terme d’une droite indépendante.
L’avenir de la droite en jeu
Au-delà du seul cas d’Éric Ciotti, c’est bien l’avenir de toute la droite republicaine qui semble en jeu à l’approche de ce scrutin crucial. Entre tentation du rapprochement avec le centre-droit macroniste et celle d’une union des droites incluant l’extrême-droite, Les Républicains jouent gros. Réussiront-ils à préserver leur identité et leur espace politique dans un paysage de plus en plus polarisé ? Réponse dans les urnes le 30 juin prochain.
- 30 juin et 7 juillet 2024 : dates des élections législatives anticipées
- 101 : nombre de sièges détenus actuellement par LR à l’Assemblée
- 50 : objectif minimum de sièges fixé par É. Ciotti avec l’appui du RN