Tandis que les élections européennes battaient leur plein en France métropolitaine, les Français établis hors des frontières ont, eux aussi, eu l’opportunité de faire entendre leur voix. Répartis dans onze circonscriptions couvrant le globe, leur vote a parfois réservé des surprises de taille, avec des résultats contrastant nettement avec les tendances nationales.
Une abstention record, reflet d’un électorat atypique
Avant de se pencher sur les scores des différentes listes, impossible de passer à côté du fait marquant de ce scrutin : l’abstention massive. Avec des taux de participation ne dépassant pas les 25%, contre 52,5% en moyenne au niveau national, le vote des expatriés se distingue par un désintérêt patent pour les urnes.
Cette réticence à se déplacer pour voter est symptomatique d’un électorat aux priorités et préoccupations souvent éloignées de celles de leurs concitoyens restés au pays. La distance géographique se double ainsi d’une distance politique, qui se reflète dans les résultats.
La majorité en tête, mais pas partout
Sans grande surprise, la liste de la majorité présidentielle menée par Valérie Hayer est arrivée en tête dans la plupart des circonscriptions, avec des scores particulièrement élevés dans les grandes métropoles comme New York, San Francisco, Montréal ou Londres. La confiance accordée au camp macroniste semble ainsi avoir traversé les océans.
Mais cette domination n’est pas absolue. Dans deux circonscriptions couvrant l’Afrique et le Proche-Orient, c’est la liste de la France Insoumise et de Manon Aubry qui a créé la sensation. Avec plus de 40% dans le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, le parti de Jean-Luc Mélenchon a séduit un électorat apparemment en quête d’un changement radical.
La droite séduit en Terre Sainte
La liste emmenée par François-Xavier Bellamy a également tiré son épingle du jeu, en s’imposant largement dans la 8ème circonscription qui rassemble les Français d’Israël et d’Italie. Le philosophe a ainsi pu compter sur le soutien massif des électeurs de Jérusalem et de Tel Aviv, séduits par son ancrage dans les valeurs traditionnelles.
Dans le même temps, Marion Maréchal est parvenue à réaliser des scores significatifs dans cette région, confirmant l’attrait d’une partie de l’électorat expatrié pour une ligne nationale-conservatrice décomplexée.
Le RN en difficulté, sauf à Moscou
À l’inverse, le Rassemblement National de Jordan Bardella semble peiner à convaincre hors des frontières. Avec à peine 3% à Londres ou 7% à Bruxelles, le parti lepéniste ne parvient pas à percer au sein de la diaspora française, généralement rétive à tout repli nationaliste.
La seule exception notable se situe à Moscou, où la liste RN est arrivée en tête avec près de 25%. Un résultat surprenant, qui pose question sur les motivations de cet électorat russe, plus sensible peut-être aux accents souverainistes et eurosceptiques du discours lepéniste.
Un vote à part, reflet d’attentes spécifiques
Au final, ce vote des Français de l’étranger, dans sa singularité, vient rappeler la diversité des situations et des aspirations au sein de cette communauté éparpillée aux quatre coins du globe. Entre adhésion à la politique gouvernementale, tentation d’une alternative radicale, ancrage dans des valeurs traditionnelles ou méfiance envers le projet européen, les motivations des expatriés semblent aussi variées que leurs terres d’accueil.
Un électorat à part entière, donc, dont les choix électoraux résonnent comme autant d’invitations à ne pas penser les Français et leurs attentes de manière monolithique. Un message qui, au-delà des europénnes, gagnerait sans doute à être entendu par l’ensemble de la classe politique.
La liste emmenée par François-Xavier Bellamy a également tiré son épingle du jeu, en s’imposant largement dans la 8ème circonscription qui rassemble les Français d’Israël et d’Italie. Le philosophe a ainsi pu compter sur le soutien massif des électeurs de Jérusalem et de Tel Aviv, séduits par son ancrage dans les valeurs traditionnelles.
Dans le même temps, Marion Maréchal est parvenue à réaliser des scores significatifs dans cette région, confirmant l’attrait d’une partie de l’électorat expatrié pour une ligne nationale-conservatrice décomplexée.
Le RN en difficulté, sauf à Moscou
À l’inverse, le Rassemblement National de Jordan Bardella semble peiner à convaincre hors des frontières. Avec à peine 3% à Londres ou 7% à Bruxelles, le parti lepéniste ne parvient pas à percer au sein de la diaspora française, généralement rétive à tout repli nationaliste.
La seule exception notable se situe à Moscou, où la liste RN est arrivée en tête avec près de 25%. Un résultat surprenant, qui pose question sur les motivations de cet électorat russe, plus sensible peut-être aux accents souverainistes et eurosceptiques du discours lepéniste.
Un vote à part, reflet d’attentes spécifiques
Au final, ce vote des Français de l’étranger, dans sa singularité, vient rappeler la diversité des situations et des aspirations au sein de cette communauté éparpillée aux quatre coins du globe. Entre adhésion à la politique gouvernementale, tentation d’une alternative radicale, ancrage dans des valeurs traditionnelles ou méfiance envers le projet européen, les motivations des expatriés semblent aussi variées que leurs terres d’accueil.
Un électorat à part entière, donc, dont les choix électoraux résonnent comme autant d’invitations à ne pas penser les Français et leurs attentes de manière monolithique. Un message qui, au-delà des europénnes, gagnerait sans doute à être entendu par l’ensemble de la classe politique.