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Burkina Faso : Exactions Meurtrières Contre les Civils à Solenzo

Des familles massacrées à Solenzo par l’armée et ses supplétifs : vidéos choc dévoilent l’horreur. Représailles ou dérive ? La suite va vous glacer.

Imaginez-vous fuir avec votre famille, vos biens sur le dos, espérant un avenir meilleur, quand soudain des hommes armés vous rattrapent. Ce scénario cauchemardesque est devenu réalité pour des dizaines de civils dans l’ouest du Burkina Faso, à Solenzo, début mars 2025. D’après une source proche des événements, ce qui devait être une simple migration s’est transformé en un bain de sang, impliquant l’armée et ses alliés locaux.

Un Drame Humain dans l’Ouest du Burkina

La région de Solenzo, autrefois paisible, est aujourd’hui le théâtre d’une tragédie qui secoue les consciences. Entre le 10 et le 11 mars, des familles entières, principalement des bergers peuls, ont été prises pour cible dans une opération brutale. Selon des témoignages recueillis sur place, ces violences ne sont pas un incident isolé, mais s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes.

Que s’est-il passé à Solenzo ?

Tout a commencé après une attaque dans la zone début mars. Les autorités locales ont pointé du doigt la communauté peule, accusée d’avoir collaboré avec des groupes armés. Sommés de quitter les lieux, ces bergers ont pris la route vers la Côte d’Ivoire avec leurs troupeaux. Mais leur périple s’est arrêté net, interrompu par une intervention conjointe des forces militaires et de groupes civils armés.

Une source locale raconte : les victimes, traquées dans les brousses de Bema et Ban, n’ont eu aucune chance. Les assaillants, équipés de fusils et de couteaux, ont agi avec une violence inouïe. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes insoutenables : des corps sans vie, ligotés, abandonnés au sol, tandis que des hommes armés profèrent des insultes.

“Ça s’est passé en deux jours. Des femmes, des enfants, des vieillards… personne n’a été épargné.”

– Une source proche des événements

Les Acteurs Impliqués : Armée et VDP

Les forces en cause sont un mélange complexe. D’un côté, une unité militaire rapide, connue pour ses interventions musclées. De l’autre, les **Volontaires pour la défense de la patrie (VDP)**, des civils recrutés pour épauler l’armée face aux menaces jihadistes. Ces derniers, souvent peu formés, sont régulièrement accusés de dérives.

Dans les vidéos, certains portent des t-shirts marqués de slogans locaux, tandis que d’autres manipulent des armes lourdes. Une voix ordonne même d’arrêter de filmer, signe d’une tentative de dissimulation. Mais les images ont fuité, mettant une pression immense sur les autorités pour réagir.

Des Vidéos qui Choquent le Monde

Depuis mercredi 12 mars, les réseaux sociaux sont inondés d’images glaçantes. On y voit des dizaines de corps, parfois empilés sur des triporteurs, conduits vers une destination inconnue. Ces preuves visuelles, authentifiées par un expert en droits humains, ont ravivé le débat sur les méthodes employées dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Ce n’est pas la première fois que de telles accusations émergent. Les **opérations de représailles**, visant souvent les Peuls soupçonnés de complicité avec les jihadistes, sont devenues une stratégie controversée. Mais à quel prix pour les civils innocents ?

  • Corps ligotés et ensanglantés au sol.
  • Hommes armés enjambant les victimes.
  • Triporteurs transportant des dépouilles.

Un Contexte de Violence Endémique

Le Burkina Faso est englué dans une crise sécuritaire depuis 2015, héritée de ses voisins maliens et nigériens. Les violences jihadistes, qui frappent indistinctement civils et militaires, ont poussé le pays à multiplier les opérations antiterroristes. Mais cette lutte semble parfois déraper, transformant des communautés entières en boucs émissaires.

Les Peuls, souvent bergers nomades, sont particulièrement vulnérables. Leur mode de vie les expose aux accusations de collusion, bien que peu de preuves solides ne viennent étayer ces soupçons. À Solenzo, leur départ forcé a été perçu comme une menace, précipitant le drame.

Une Réaction Officielle en Demi-Teinte

Face à l’ampleur des accusations, la mairie de Solenzo a publié un communiqué le lundi suivant les événements. Celui-ci mentionne la saisie de centaines de têtes de bétail, invitant les propriétaires à se manifester. Mais aucune allusion aux violences présumées, un silence qui intrigue.

Ce mutisme contraste avec les témoignages et les images qui circulent. Pour beaucoup, il illustre une volonté de minimiser l’incident, voire de le passer sous silence. Une stratégie risquée dans un pays où la confiance envers les institutions s’effrite.

Élément Détail
Date 10-11 mars 2025
Lieu Solenzo, Burkina Faso
Victimes Familles peules
Auteurs présumés Armée et VDP

Les Répercussions Internationales

Ce drame ne passe pas inaperçu à l’échelle mondiale. Les organisations de défense des droits humains montent au créneau, exigeant une enquête indépendante. Les vidéos, devenues virales, amplifient la pression sur le gouvernement burkinabé, déjà fragilisé par des années de conflit.

Pour les observateurs, cet événement pourrait marquer un tournant. Si les **exactions contre les civils** se confirment, elles risquent de ternir davantage l’image d’un pays en quête de stabilité. La communauté internationale, jusque-là discrète, pourrait être forcée de réagir.

Que Faire Face à l’Impunité ?

La question de la justice reste en suspens. Les familles des victimes, si elles ont survécu, n’ont pour l’instant aucun recours visible. Les responsables présumés, protégés par leur statut, échappent souvent aux poursuites. Cette impunité alimente un cercle vicieux de violence et de méfiance.

Un expert en droits humains souligne : les opérations de ce type, bien que visant à neutraliser les menaces, finissent par radicaliser d’autres groupes. À long terme, elles pourraient aggraver la crise, plutôt que la résoudre.

“On accuse les civils pour des crimes qu’ils n’ont pas commis, et on les punit sans procès.”

– Un responsable d’une ONG

Un Appel à l’Action

Alors que les images de Solenzo continuent de hanter les esprits, une chose est claire : le statu quo n’est plus tenable. Les voix s’élèvent pour demander des comptes, non seulement aux exécutants, mais aussi à ceux qui orchestrent ces stratégies. Le Burkina Faso, à la croisée des chemins, doit choisir entre justice et chaos.

Ce drame, aussi atroce soit-il, pourrait être une opportunité. Celle de repenser une lutte antiterroriste qui ne sacrifie pas les innocents sur l’autel de la sécurité. Reste à savoir si les dirigeants sauront saisir cette chance.

Le silence ne peut effacer les cris des victimes. À Solenzo, ils résonnent encore.

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