En ce dimanche ensoleillé de juin, le combat continue de plus belle à Puylaurens, dans le Tarn. Malgré l’interdiction préfectorale et les affrontements de la veille, entre 400 et 1500 irréductibles opposants à l’autoroute A69 Castres-Toulouse sont toujours présents sur le site du campement installé près du chantier. Une mobilisation qui ne faiblit pas face à l’adversité.
Un week-end sous haute tension
Le rassemblement baptisé “Roue libre”, débuté vendredi soir, a connu son apogée samedi avec une participation massive de 6000 à 7000 personnes selon les organisateurs. Mais cette journée a aussi été marquée par de violents heurts avec les forces de l’ordre entre 14h et 19h. Bilan : 4 blessés côté gendarmerie, 3 parmi les manifestants, et plusieurs véhicules endommagés dont un par un cocktail molotov.
La violence des personnes et les conditions du terrain ne nous ont pas permis de faire des interpellations.
– Michel Vilbois, préfet du Tarn
Les autorités se félicitent malgré tout
Si les affrontements ont été intenses, le préfet du Tarn estime que l’objectif des forces de l’ordre a été atteint en empêchant toute dégradation sur les entreprises ou le chantier de l’A69. Une satisfaction loin d’être partagée par les organisateurs du mouvement, le collectif “La voie est libre”, qui dénonce une “vingtaine de blessés dont trois graves” dans ses rangs et des entraves à la circulation de ses équipes médicales.
La lutte continue malgré le démantèlement
Ce dimanche, les militants encore sur place procèdent au rangement du camp sous la pluie et la surveillance d’un hélicoptère de la gendarmerie. Mais hors de question de parler de démobilisation. Pour eux, ce week-end est “une vraie victoire” au vu de l’ampleur de la participation malgré le dispositif répressif mis en place pour “saboter” le mouvement.
On est encore entre 1000 et 1500, même si pas mal de gens commencent à quitter le campement.
– Un porte-parole de “La voie est libre”
L’opposition au projet d’autoroute ne compte pas en rester là et promet de nouvelles actions dans les semaines et mois à venir. Car pour ces défenseurs de l’environnement, l’enjeu dépasse largement le cadre local. Il s’agit de s’opposer à un modèle de développement jugé néfaste pour la planète. La détermination reste intacte malgré les risques et la répression.
Un conflit loin d’être terminé
Ce énième round dans la bataille contre l’A69 illustre une nouvelle fois la profondeur du fossé qui sépare les opposants à ce type de projets et les pouvoirs publics. D’un côté, une contestation écologiste et citoyenne qui ne faiblit pas malgré les années. De l’autre, un état déterminé à imposer ses choix d’aménagement quitte à employer la manière forte.
Malgré une mobilisation qui s’inscrit dans la durée et gagne en ampleur, le dialogue semble toujours aussi difficile, voire impossible entre les deux camps. Et pendant ce temps, les travaux avancent inexorablement. Mais les opposants à l’A69 ne désarment pas et comptent bien faire de leur lutte un symbole. Celui d’une résistance acharnée à un système qui ne donne pas sa priorité à l’urgence climatique et à la préservation des écosystèmes.
Cette confrontation autour d’une autoroute dans le Tarn cristallise en réalité un affrontement plus global qui ne cesse de monter en puissance : celui entre deux visions antagonistes de notre avenir commun. Et rien n’indique pour l’instant qu’un compromis soit en vue, tant les positions semblent irréconciliables. Le combat de Puylaurens n’est sans doute qu’une étape de plus dans une guerre culturelle et écologique au long cours.
Ce énième round dans la bataille contre l’A69 illustre une nouvelle fois la profondeur du fossé qui sépare les opposants à ce type de projets et les pouvoirs publics. D’un côté, une contestation écologiste et citoyenne qui ne faiblit pas malgré les années. De l’autre, un état déterminé à imposer ses choix d’aménagement quitte à employer la manière forte.
Malgré une mobilisation qui s’inscrit dans la durée et gagne en ampleur, le dialogue semble toujours aussi difficile, voire impossible entre les deux camps. Et pendant ce temps, les travaux avancent inexorablement. Mais les opposants à l’A69 ne désarment pas et comptent bien faire de leur lutte un symbole. Celui d’une résistance acharnée à un système qui ne donne pas sa priorité à l’urgence climatique et à la préservation des écosystèmes.
Cette confrontation autour d’une autoroute dans le Tarn cristallise en réalité un affrontement plus global qui ne cesse de monter en puissance : celui entre deux visions antagonistes de notre avenir commun. Et rien n’indique pour l’instant qu’un compromis soit en vue, tant les positions semblent irréconciliables. Le combat de Puylaurens n’est sans doute qu’une étape de plus dans une guerre culturelle et écologique au long cours.