À 24 heures du scrutin européen, une certaine fébrilité règne dans les rangs des Républicains. Malgré une campagne intense et mobilisatrice menée par leur tête de liste François-Xavier Bellamy, les sondages restent désespérément figés entre 7% et 8% d’intentions de vote pour la droite républicaine. Pourtant, au sein du parti, on veut croire en une possible surprise des urnes dimanche.
Une campagne qui redore le blason de LR
Si Les Républicains retiennent leur souffle, c’est d’abord parce qu’ils saluent unanimement la qualité de la campagne menée par François-Xavier Bellamy. Le jeune philosophe, propulsé sur le devant de la scène, aura su porter un message clair et donner une image positive de sa famille politique, ternie ces dernières années.
François-Xavier Bellamy ne pouvait pas faire meilleure campagne et il prouve que l’avenir de la droite ne s’écrira pas sans lui.
– Bruno Retailleau, sénateur LR
Dans un contexte difficile, entre un temps de parole limité et un duel médiatique entre LREM et le RN, le candidat est parvenu à imposer sa voix et ses idées. Une performance saluée en interne, sans pour autant déclencher un optimisme béat.
Les défis de l’après scrutin
Car Les Républicains savent que le chemin sera encore long pour rebondir. Le score du 26 mai sera décisif pour l’avenir du parti et de ses dirigeants :
- En dessous de 5%, la position du président Éric Ciotti serait fragilisée.
- Au-delà de 10%, LR pourrait entrevoir un renouveau.
- Entre les deux, le statu quo devrait prévaloir à court terme.
Dans tous les cas, cette élection européenne aura permis l’émergence d’une nouvelle figure en la personne de François-Xavier Bellamy. Beaucoup à droite voient en lui un possible homme providentiel pour présider au destin du parti et porter ses couleurs à la présidentielle de 2027. Encore faudra-t-il concrétiser cette dynamique dans les urnes.
Les clés du scrutin
Pour créer la surprise dimanche, Les Républicains devront compter sur plusieurs facteurs :
- Une forte mobilisation de leur électorat traditionnel, tenté par l’abstention.
- Des reports de voix en provenance d’un électorat de droite modérée, séduit par la campagne de Bellamy.
- Un sursaut du vote utile face au duel annoncé entre Renaissance et le RN.
Seul le verdict des urnes permettra de savoir si cette alchimie a opéré. En attendant, la droite retient son souffle et se prend à rêver d’un avenir un peu moins sombre que ce que prédisent les enquêtes d’opinion. Réponse dimanche soir…