À quelques jours du scrutin des élections européennes, une figure émerge et crée la surprise : Raphaël Glucksmann. Tête de liste du Parti socialiste, il est parvenu à s’imposer dans une campagne pourtant mal engagée pour son camp. Retour sur un parcours inattendu.
Un démarrage poussif
Début avril, peu auraient parié sur Raphaël Glucksmann. Crédité de seulement 12 à 13% d’intentions de vote, il semblait condamné à jouer les seconds rôles, loin derrière les poids lourds Valérie Hayer (Renaissance) et Manon Aubry (LFI). Mais contre toute attente, le candidat socialiste a réussi à créer une dynamique.
L’effet d’une campagne réussie
Le secret de cette remontée? Une campagne efficace, faite de proximité et de propositions concrètes. Raphaël Glucksmann a sillonné la France et l’Europe, multipliant les meetings et les échanges avec les citoyens. Un travail de terrain payant.
Si on m’avait dit qu’on serait si haut, si tôt, j’aurais signé, et même triplement signé.
Raphaël Glucksmann, meeting en Normandie début avril
Un positionnement porteur
Autre facteur clé : un positionnement politique bien pensé. Entre la ligne social-libérale de Valérie Hayer et la radicalité de Manon Aubry, Raphaël Glucksmann a réussi à incarner une troisième voie. Un progressisme pragmatique et rassembleur, dans la lignée du PS historique, qui semble séduire un électorat de centre-gauche orphelin.
L’enjeu du score final
Désormais crédité de près de 15% d’intentions de vote, Raphaël Glucksmann peut espérer réaliser un score significatif dimanche. Un résultat à deux chiffres serait une victoire pour le PS, deux ans seulement après la déroute de 2022. De quoi redonner un second souffle à la gauche historique.
Mais au-delà des conséquences nationales, c’est aussi au niveau européen que ce score comptera. S’il se confirme, il pourrait faire de Glucksmann et du PS des acteurs incontournables du futur groupe parlementaire progressiste. Un groupe qui aura peut-être un rôle pivot dans le prochain Parlement européen, comme l’espère le candidat socialiste.
Réponse dimanche soir, lorsque les résultats définitifs tomberont. D’ici là, Raphaël Glucksmann peut savourer le chemin parcouru. Lui qui n’était “pas pris au sérieux” en début de campagne est aujourd’hui au centre du jeu. La preuve qu’en politique, rien n’est jamais joué d’avance.