ActualitésInternational

Crise en Haïti : 900M$ Demandés par l’ONU pour 2025

L’ONU réclame 900M$ pour Haïti en 2025 : gangs, famine et chaos règnent. Une lueur d’espoir ou un cri dans le vide ? Cliquez pour le savoir.

Imaginez un pays où la moitié des habitants ne sait pas d’où viendra leur prochain repas, où les rues résonnent des cris de la violence et où les enfants sont arrachés à leurs familles pour devenir des soldats malgré eux. Bienvenue en Haïti, en 2025, où une crise humanitaire d’une ampleur terrifiante continue de s’aggraver. Face à ce désastre, une lueur d’espoir émerge : l’ONU vient de lancer un appel urgent pour récolter plus de 900 millions de dollars afin de venir en aide à 3,9 millions de personnes. Mais dans un monde où les fonds manquent et les gangs dominent, cet appel sera-t-il suffisant pour changer la donne ?

Une crise qui s’enfonce dans l’abîme

Chaque jour qui passe semble alourdir le fardeau d’Haïti. En 2024, la situation, déjà précaire, a pris une tournure encore plus sombre. La violence armée, portée par des groupes criminels toujours plus puissants, a transformé des quartiers entiers en zones de guerre. Les chiffres sont glaçants : plus de 5 600 morts recensés en un an, un chiffre en hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. Mais derrière ces statistiques se cachent des vies brisées, des familles déchirées et une population qui lutte pour survivre.

La faim, un fléau qui gagne du terrain

L’insécurité alimentaire est devenue une ombre menaçante sur l’île. Aujourd’hui, **5,5 millions de personnes** – soit près de la moitié de la population – peinent à se nourrir correctement. Parmi elles, deux millions sont dans une situation d’urgence alimentaire, et 6 000 âmes frôlent la famine. D’après une source proche des organismes humanitaires, cette dégradation, qui marque une augmentation de 11 % depuis mars 2024, est directement liée à l’emprise croissante des gangs sur les terres et les routes d’approvisionnement.

La violence armée a engendré des souffrances incommensurables, en particulier pour les femmes et les enfants.

– Une voix autorisée des Nations Unies

Face à cette réalité, l’appel de l’ONU pour 2025 vise à cibler les plus vulnérables. Mais avec un plan humanitaire de l’année précédente financé à seulement 44 %, les espoirs restent fragiles. Les 908,2 millions de dollars demandés représentent une hausse significative par rapport aux 674 millions sollicités en 2024. Une augmentation justifiée par l’urgence, mais qui soulève une question : les donateurs répondront-ils présents cette fois-ci ?

Les gangs, maîtres du chaos

Dans la capitale haïtienne, les gangs ne se contentent plus de régner dans l’ombre : ils contrôlent ouvertement des territoires entiers. En un an, leur emprise s’est renforcée, multipliant les actes de barbarie. On parle de **1 500 enlèvements**, de milliers de cas de violences sexuelles et d’une explosion du recrutement forcé d’enfants, en hausse de 70 %. Ces chiffres, bien qu’effrayants, ne traduisent qu’une partie de la terreur quotidienne vécue par les habitants.

  • 5 600 morts dus à la violence des gangs en 2024.
  • 6 000 cas de violences liées au genre, dont 69 % d’agressions sexuelles.
  • Plus d’un million de déplacés, soit 48 % de plus qu’en septembre 2024.

Ces groupes armés ne se limitent pas à semer la peur : ils paralysent le pays. Les routes bloquées empêchent l’acheminement de l’aide, tandis que les communautés rurales, autrefois épargnées, tombent sous leur coupe. Cette mainmise brutale aggrave une crise déjà hors de contrôle, laissant peu de place à l’optimisme.

Un million de déplacés et des expulsions massives

La violence a poussé plus d’un million de personnes à fuir leur foyer, un chiffre qui a bondi de 48 % en quelques mois seulement. Mais ce n’est pas tout : à cela s’ajoutent les **déportations massives** depuis un pays voisin. En 2024, près de 200 000 Haïtiens ont été renvoyés de force, et les projections pour 2025 tablaient sur 350 000 expulsions supplémentaires. Ces retours forcés jettent des milliers de personnes dans une précarité encore plus profonde, loin de toute stabilité.

Chiffre clé : 1 million de déplacés internes, un record tragique pour Haïti.

Pour beaucoup, quitter Haïti semblait être une porte de sortie. Mais ce retour imposé dans un pays en proie au chaos ne fait qu’amplifier le désespoir. Les camps de déplacés, déjà surpeuplés, peinent à absorber cet afflux, tandis que le choléra refait surface dans les zones les plus touchées.

Une mission internationale à la peine

Pour contrer cette spirale infernale, une mission multinationale de sécurité, dirigée par le Kenya, a vu le jour à l’été 2024. Autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU, elle devait mobiliser 2 500 policiers issus de six pays. Pourtant, à ce jour, seuls 1 000 hommes sont sur le terrain. Entre **problèmes logistiques** et manque de fonds, cette force peine à s’imposer face aux gangs lourdement armés.

Objectif initial Forces déployées Déficit
2 500 policiers 1 000 policiers 1 500 manquants

Le secrétaire général de l’ONU a récemment proposé une refonte de cette mission, plaidant pour une prise en charge logistique directe par l’organisation. Objectif : en faire une « force efficace » sans pour autant la transformer en opération de maintien de la paix classique. Mais sans moyens supplémentaires, cette initiative risque de rester lettre morte.

Quel avenir pour Haïti ?

Alors que 2025 se profile, Haïti se tient au bord du précipice. L’appel de l’ONU pour 900 millions de dollars est un cri d’alarme, mais aussi un pari incertain. Les priorités sont claires : nourrir les affamés, protéger les déplacés, endiguer la violence. Pourtant, dans un contexte de sous-financement chronique, la communauté internationale semble hésiter. Les 3,9 millions d’Haïtiens ciblés par ce plan humanitaire – sur les 6 millions ayant besoin d’aide – attendent un miracle qui tarde à venir.

Ce n’est pas seulement une question d’argent : c’est une question de volonté. Haïti, livré à lui-même, pourrait devenir un symbole tragique de l’inaction mondiale. Mais si les fonds affluent et que la mission internationale gagne en puissance, un fragile espoir pourrait renaître. La route est longue, semée d’embûches, et le temps joue contre ce peuple résilient mais épuisé.

Un pays à bout de souffle, une humanité à l’épreuve.

En attendant, les Haïtiens continuent de lutter. Entre les assauts des gangs, la faim qui tenaille et les expulsions qui s’accumulent, leur quotidien est une épreuve de survie. L’ONU a lancé son appel, mais la réponse du monde dira si 2025 sera une année de redressement ou une chute encore plus profonde dans l’abîme.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.