Les déclarations du président américain Donald Trump laissent entrevoir une potentielle éclaircie dans les relations commerciales tendues entre les États-Unis et la Chine. En dépit de l’imposition de droits de douane supplémentaires sur les importations chinoises début février, Trump estime qu’un nouvel accord commercial avec Pékin est « possible ».
Une relation « excellente » avec Xi Jinping
S’exprimant dans l’avion présidentiel, Donald Trump a souligné la qualité de sa relation avec son homologue chinois Xi Jinping, la qualifiant d' »excellente » malgré une « concurrence » entre les deux pays. En 2020, un « excellent accord commercial » avait déjà été conclu entre Washington et Pékin, laissant espérer qu’un nouveau traité pourrait voir le jour.
Les droits de douane comme outil de négociation
Depuis son second mandat, Donald Trump a fait des droits de douane le levier principal de sa stratégie visant à réduire l’important déficit commercial américain. Début février, il a ainsi imposé 10% de droits de douane supplémentaires sur l’ensemble des produits importés de Chine.
La riposte chinoise, bien que proportionnellement moins importante, n’a pas tardé avec l’instauration de droits de douane de 15% sur le charbon, le gaz naturel liquéfié, et de 10% sur le pétrole et d’autres biens comme les machines agricoles et les véhicules.
La Chine, premier partenaire commercial des États-Unis
Selon les données du Bureau d’analyse économique américain, la Chine est le pays avec lequel les États-Unis enregistrent le plus important excédent commercial sur les biens, atteignant 295,4 milliards de dollars en 2024. Près de 15% des exportations chinoises étaient destinées au marché américain la même année.
De nouvelles menaces de droits de douane
Au-delà du dossier chinois, Donald Trump a annoncé envisager l’imposition de droits de douane de 25% sur le bois de construction et les produits forestiers « aux alentours du 2 avril ». Le Canada, premier fournisseur de ces produits pour les États-Unis, ainsi que le Mexique, sont également visés par des droits de douane de 25% sur l’ensemble de leurs exportations, même si un sursis leur a été accordé jusqu’au 1er mars.
D’autres secteurs comme l’automobile, les semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique pourraient eux aussi faire face à des droits de douane d’au moins 25% dès début avril. L’acier et l’aluminium importés sont également dans le viseur de Washington, qui prévoit de nouvelles taxes de 25% pour tous ses partenaires commerciaux.
Vers une généralisation des « droits de douane réciproques » ?
En plus de ces mesures ciblées, Donald Trump a promis d’instaurer des « droits de douane réciproques » pour l’ensemble des partenaires commerciaux des États-Unis, sans toutefois préciser de date butoir. Une décision qui pourrait considérablement bouleverser les échanges internationaux et l’économie mondiale.
Si les propos optimistes de Trump sur un possible accord avec la Chine apportent une lueur d’espoir, la multiplication des menaces et l’imposition de droits de douane tous azimuts font peser de lourdes incertitudes sur l’avenir des relations commerciales internationales. Les prochains mois seront décisifs pour savoir si la voie de la négociation et de l’apaisement l’emportera sur celle de la confrontation et du protectionnisme.