Qui aurait parié il y a deux semaines qu’une joueuse italienne de seulement 1m63 se frayerait un chemin jusqu’en finale de Roland-Garros ? C’est pourtant le conte de fées que vit Jasmine Paolini depuis le début de la quinzaine parisienne. À 28 ans, elle incarne la belle histoire de cette édition 2024, faisant fi des standards physiques habituels pour s’inviter parmi les toutes meilleures.
Une différence devenue force
Dans un circuit où la taille moyenne du top 10 culmine à 1m75, difficile d’imaginer qu’une “petite” joueuse puisse tutoyer les sommets. C’était sans compter sur la ténacité et le jeu atypique de Jasmine Paolini. Loin de considérer son 1m63 comme un handicap, l’Italienne en a fait une véritable arme :
J’aurais aimé être plus grande, mais j’ai appris à faire avec mon corps. On essaie de compenser, d’améliorer d’autres aspects comme le service pour que la taille ne soit pas un problème.
– Jasmine Paolini
Sa vivacité, son toucher de balle et sa couverture de terrain font ainsi merveille sur la terre battue parisienne. Dos au mur à plusieurs reprises, elle a su chaque fois trouver les ressources pour renverser des situations mal engagées, au mental comme dans le jeu.
Dans les pas d’illustres devancières
Si la performance de Paolini est rarissime, elle n’est pas non plus totalement inédite. Avant elle, d’autres joueuses de petite taille ont marqué l’histoire du tennis féminin à l’image de :
- Billie Jean King : 1m64 pour 12 titres du Grand Chelem en simple
- Ashleigh Barty : 1m66 et numéro 1 mondiale pendant 121 semaines
En marchant dans leurs pas, l’Italienne prouve qu’au-delà des mensurations, c’est bien le talent et la force de caractère qui font la différence au plus haut niveau. Son parcours force le respect et l’admiration.
Le choc des extrêmes en finale
Place désormais à la finalissima où un choc des contrastes attend la nouvelle coqueluche du public. Jasmine Paolini tentera de réaliser l’exploit ultime face à la grande favorite et numéro 1 mondiale Iga Swiatek (1m76). Avantage de taille pour la Polonaise mais méfiance, la “petite” Italienne a plus d’un tour dans son sac !
Quoi qu’il arrive ce samedi, Paolini sort grandie de son épopée. Au-delà de son cas personnel, elle rappelle que le tennis se joue avant tout avec le cœur et la tête. Sa présence en finale constitue une nouvelle étape symbolique pour toutes celles qui rêvent de briller malgré leur petite taille. La preuve qu’avec de la volonté, rien n’est impossible. Surtout quand la différence devient force.
