Enfin, l’Ukraine compte sur les livraisons d’armes européennes pour arriver en position de force à la table des négociations. L’UE a déjà dépensé 135 milliards d’euros pour soutenir Kiev, dont 50 milliards sur le volet militaire.
Le moment est crucial. Financièrement et militairement, l’Europe a contribué plus que n’importe qui d’autre. Et nous allons intensifier nos efforts.
Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne
Mais face au calendrier évoqué par Washington, avec un accord espéré d’ici Pâques, Kiev aura-t-elle le temps de recevoir assez d’équipements pour faire pencher la balance en sa faveur ? Un pari risqué à l’heure où les discussions sur les garanties de sécurité s’intensifient.
L’Ukraine joue donc ses meilleures cartes pour tenter de peser dans les négociations à venir. Entre sanctions, troupes et armes, elle espère pouvoir défendre au mieux ses intérêts. Mais face aux pressions extérieures et aux aléas diplomatiques, la partie s’annonce serrée. L’avenir du pays est plus que jamais en jeu.
Alors que les négociations de paix sur l’Ukraine se profilent, Kiev cherche à s’assurer une place à la table des discussions. Tenus à l’écart par les échanges directs privilégiés entre Washington et Moscou, les Ukrainiens veulent être acteurs et non spectateurs de leur destin. Mais quels sont leurs atouts pour peser dans la balance ?
Les sanctions, un levier crucial
L’Ukraine compte tout d’abord sur les sanctions infligées à la Russie par l’Union Européenne. Pas moins de 16 paquets de mesures ont été adoptés, gel des avoirs russes compris. Kiev espère que cela lui donnera voix au chapitre.
Un accord entièrement au bénéfice de la Russie est inacceptable. S’il y en a un, les Européens n’aideront pas à le mettre en œuvre, ils ne lèveront pas les sanctions.
Célia Belin, European Council on Foreign Relations
Mais la menace d’un veto hongrois plane sur la reconduction de ces sanctions, décidée à l’unanimité tous les six mois. Budapest, allié du Kremlin dans l’UE, pourrait faire plier les 27 sous la pression américaine.
Des troupes pour garantir la paix
L’Ukraine mise aussi sur un déploiement de troupes européennes pour empêcher toute reprise de la guerre. Si la France et le Royaume-Uni y sont favorables, l’Allemagne, l’Espagne ou la Pologne sont plus réticentes.
Plusieurs questions se posent : Moscou acceptera-t-elle des soldats de l’OTAN sur le sol ukrainien ? Washington peut certes l’imposer, mais le format et le volume d’une telle force restent à définir. Pour certains experts, une mission de simple observation n’apporterait aucune garantie de sécurité.
Armer Kiev, la priorité européenne
Enfin, l’Ukraine compte sur les livraisons d’armes européennes pour arriver en position de force à la table des négociations. L’UE a déjà dépensé 135 milliards d’euros pour soutenir Kiev, dont 50 milliards sur le volet militaire.
Le moment est crucial. Financièrement et militairement, l’Europe a contribué plus que n’importe qui d’autre. Et nous allons intensifier nos efforts.
Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne
Mais face au calendrier évoqué par Washington, avec un accord espéré d’ici Pâques, Kiev aura-t-elle le temps de recevoir assez d’équipements pour faire pencher la balance en sa faveur ? Un pari risqué à l’heure où les discussions sur les garanties de sécurité s’intensifient.
L’Ukraine joue donc ses meilleures cartes pour tenter de peser dans les négociations à venir. Entre sanctions, troupes et armes, elle espère pouvoir défendre au mieux ses intérêts. Mais face aux pressions extérieures et aux aléas diplomatiques, la partie s’annonce serrée. L’avenir du pays est plus que jamais en jeu.
