Les autorités marocaines viennent de déjouer un complot terroriste de grande ampleur qui aurait pu ébranler le pays. Lors d’une opération d’envergure nationale, la police a arrêté pas moins de 12 individus suspectés d’entretenir des liens avec l’organisation État islamique dans la région du Sahel.
Une menace « d’une extrême gravité » neutralisée
D’après un communiqué conjoint de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) et de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), ce projet terroriste était considéré comme étant « d’une extrême gravité ». Les suspects, tous de nationalité marocaine et âgés de 18 à 40 ans, auraient prêté allégeance à Daech.
Fait alarmant, l’enquête a révélé que ce complot aurait été commandité et encouragé directement par un haut responsable de l’État islamique opérant dans la zone sahélienne. Ce dernier serait à la tête d’un « comité des opérations extérieures » chargé d’étendre les activités jihadistes hors de la région.
Un coup de filet simultané dans plusieurs villes
La police marocaine a agi promptement et avec coordination pour neutraliser cette menace. Des opérations ont été lancées de manière synchronisée dans plusieurs villes clés du royaume :
- Casablanca, la capitale économique
- Fès et Tanger, deux importantes cités du nord
- Tamesna, en banlieue de Rabat
Lors de la perquisition à Tamesna, les forces de l’ordre ont mis la main sur un colis suspect contenant une cocotte-minute, des clous et des produits chimiques pouvant servir à la confection d’engins explosifs. Les 12 individus interpellés sont décrits comme « radicalisés » et étaient activement engagés dans la préparation d’attentats de grande envergure.
Une cellule supervisée depuis le Sahel
Les enquêteurs ont établi que les membres de ce réseau terroriste étaient en lien direct avec un haut cadre de Daech basé au Sahel. Ce dernier leur fournissait un soutien logistique et financier, ainsi que des instructions détaillées sur le modus operandi à adopter. Parmi les cibles potentielles figuraient :
- Des membres des forces de sécurité marocaines
- Des installations économiques et sécuritaires sensibles
- Des intérêts étrangers présents au Maroc
Cette affaire met en lumière les liens de plus en plus étroits entre les groupes jihadistes sahéliens et leurs sympathisants au Maroc. Fin janvier, le patron du Bureau Central d’Investigations Judiciaires, Habboub Cherkaoui, avait souligné que pas moins de 130 Marocains avaient rejoint des groupes terroristes au Sahel et en Somalie depuis fin 2022, avec pour beaucoup l’intention d’étendre leurs activités au royaume.
Le Maroc, cible régulière mais résilient
Si le Maroc a été relativement épargné ces dernières années par des attaques jihadistes de grande ampleur sur son sol, le pays reste néanmoins dans le viseur des groupes radicaux. Ses services de sécurité, très vigilants, annoncent régulièrement des coups de filet anti-terroristes et des projets d’attentats déjoués in extremis.
La menace terroriste au Maroc est bien réelle mais les forces de sécurité font un travail remarquable pour protéger le pays et sa population.
– Un expert en sécurité proche du dossier
Cette nouvelle affaire démontre une fois de plus que la lutte anti-terroriste est un combat de tous les instants qui nécessite une extrême vigilance. Le Maroc peut se féliciter de l’efficacité de ses services qui ont permis de neutraliser cette grave menace avant qu’elle ne puisse se concrétiser. Mais le royaume doit rester sur ses gardes face à un péril jihadiste qui ne faiblit pas, en particulier dans son environnement sahélien immédiat.