Un incident choquant s’est produit vendredi soir dans les rues de Copenhague. Mette Frederiksen, Première ministre du Danemark, a été violemment poussée par un individu alors qu’elle se trouvait sur une place publique. L’agression a provoqué une vive émotion dans le pays et au-delà des frontières, suscitant des questionnements sur la sécurité des dirigeants politiques face à la montée des actes de violence.
Une attaque d’une rare violence
Selon les témoins présents sur les lieux, un homme s’est approché de Mette Frederiksen et l’a heurtée avec force au niveau de l’épaule. La poussée était si violente que la Première ministre a trébuché sur le côté, manquant de peu de chuter au sol. Visiblement ébranlée, elle s’est ensuite réfugiée dans un café à proximité, comme l’ont rapporté deux femmes ayant assisté à la scène.
L’agresseur présumé a rapidement été maîtrisé et plaqué au sol par des hommes en costume, probablement des membres des services de sécurité. Un témoin a décrit l’individu comme étant “grand et mince”. Interpellé, il sera présenté ce samedi à un juge qui statuera sur son placement en détention.
Mette Frederiksen souffre d’une entorse cervicale
Suite à cet incident, la cheffe du gouvernement danois a été transportée à l’hôpital pour un examen médical. Ses services ont annoncé qu’elle souffrait d’une “légère entorse cervicale” causée par l’agression. Bien que ses jours ne soient pas en danger, Mette Frederiksen est “ébranlée” et a dû annuler son programme prévu ce jour.
Un acte “ignoble” condamné à travers l’Europe
Les réactions de condamnation n’ont pas tardé à affluer suite à cette attaque. Le président du Conseil européen Charles Michel s’est dit “scandalisé” et a fermement condamné cette “agression lâche”. La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a quant à elle exhorté Mette Frederiksen à “rester forte”, soulignant que “la violence n’a pas sa place en politique”.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également réagi, qualifiant l’agression d'”acte ignoble qui va à l’encontre de tout ce que nous croyons et défendons en Europe”.
– Ursula von der Leyen
La France, par la voix de son président Emmanuel Macron, a aussi vivement condamné cette agression “inadmissible”. Ces nombreuses réactions témoignent du choc provoqué par cet acte de violence visant une dirigeante politique.
Mette Frederiksen, un parcours remarquable
Première ministre du Danemark depuis 2019, Mette Frederiksen est devenue à 41 ans la plus jeune personne à occuper cette fonction dans l’histoire du pays. Figure emblématique de la social-démocratie danoise, elle a su se faire réélire en 2022 en sortant victorieuse des élections législatives.
Connue pour ses positions fermes sur l’immigration, elle a néanmoins fait évoluer son discours ces dernières années, à l’instar de nombreux responsables politiques danois. Son gouvernement plaide désormais en faveur d’une politique “zéro réfugié”.
Des questions sur la sécurité des dirigeants politiques
L’agression dont a été victime Mette Frederiksen soulève inévitablement des interrogations quant à la sécurité des personnalités politiques. Cette attaque intervient dans un contexte de tensions croissantes et de violence visant des responsables de tous bords, notamment en Allemagne à l’approche des élections européennes.
Le 15 mai dernier, le Premier ministre slovaque Robert Fico avait lui aussi été la cible d’une tentative d’assassinat, essuyant plusieurs tirs à bout portant. S’il a survécu, il a dû subir de lourdes interventions chirurgicales. Ces incidents graves mettent en lumière la nécessité de renforcer les dispositifs de protection autour des dirigeants politiques.
Une enquête ouverte, de nombreuses zones d’ombre
Si l’agresseur présumé de Mette Frederiksen a été interpellé, les circonstances exactes de l’attaque et ses motivations restent encore à éclaircir. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cet acte d’une rare violence.
De nombreuses questions demeurent en suspens : l’agresseur a-t-il agi seul ? Quelles étaient ses intentions réelles ? Y a-t-il un lien avec le climat politique actuel ? Autant d’interrogations auxquelles les investigations devront tenter de répondre dans les prochains jours.
En attendant, c’est une vague d’indignation et de soutien qui déferle sur le Danemark et l’Europe. Cet événement choquant rappelle tristement que la violence peut frapper au plus haut sommet de l’État. Plus que jamais, la sécurité des responsables politiques et la condamnation ferme de tels actes doivent être des priorités pour préserver nos démocraties.
